Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

18 décembre 2008

Millionnaire

Je vais m’acheter cette terre
Pour y faire pousser des enfants
Qui vivront à l’énergie solaire
Je m’achèterai tout l’or qui peut exister
Pour construire un temple
Faisant rougir les merveilles du monde
J’achèterais tout l’amour
Pour créer une arme de construction massive
J’me procurerais les eaux et les océans
Pour tempérer la sécheresse des âmes
Je vais décrocher la lune
La vendre aux enchères
À tout les insomniaques en besoin
J’kidnapperais le marchand de sable,
La fée des dents et le père noël
Pour acheter ta foi
J’transformerais les damnés en diamants
Pour t’offrir un collier
Je brulerais les actions
Pour que le marché
Arrête de nous refroidir les esprits
J’me caserais dans un palmier
Pour vivre d’eau de coco
T’inviterais sur mon île
Et détruirais les ponts
Pour empêcher les infiltrations clandestines
Je vais m’acheter des mines antipersonnel
Pour créer un émoi explosif dans mes textes
Je serais braconnier d’une compagnie à but non lucratif
Qui vise à capturer les étoiles comme objectif
Je m’achèterais le talent de Dali
La tête de Socrate et les proses de Nelligan
J’me métamorphoserais en pigeon
Et volerais le plus loin possible
Sans regarder en arrière
Pour transporter des messages
À caractère révolutionnaire
J’achèterais la paix
Peu importe son prix
J’me procurerais le secret
De la caramilk, des femmes,
Et les droits d’auteur du livre le secret
Je créerais un protecteur pour le talon d’Achille
Et une chirurgie pour le nez de Cyranno
J’combattrais les moulins à vent
Parce que c’est possible
Je serais ce mouton noir
Qui cause du tord au berger
J’achèterais de la laine imperméable
Un mental impénétrable
Une soirée, un jour, une nuit
avec toi autour d’une table
J’écrirais des fables
Pour endormir les gens
Et en profiterais pour voler la diligence
J’achèterais une carafe en cristal
De quoi faire rougir les tours de magie du messie
J’achèterais tout les panneaux publicitaires
Pour y graver des haïkus
Paverai ta route de sushis
Transformerai les boulevards en pente de ski
Les sens uniques en une galaxie
Je tisserais un mouchoir
Qui pourrait absorber toute ta peine
Au plus profond de ton abysse émotif
Je remplirais les trous
Et les tunnels de l’enfer
Je ferais quand même la route de Dante
Pour toucher la divinité de Béatrice
Ferais pousser des cheveux
Sur la tête de la cantatrice chauve
Je ferais fondre l’hiver
Ou rendrais la neige aussi douce
Qu’elle peut paraître au cinéma
J’achèterais liberté
Et radeau de bois
Pour partir comme Huckleberry
Sur une rivière qui ne mène nulle part
Et seulement après
Je reviendrai
Lorsque je serai réellement millionnaire

12 décembre 2008

Arrêter de rêver

Arrêter de rêver
Lorsque les formes des nuages ne font penser qu’aux nuages
Lorsque les cauchemars ont pris le dessus
Lorsque je suis déçu et que je me dis c’est trop tard
Lorsque l’enfant en moi est mort
Lorsque le sage du matin a cessé de souffler le brin d’espoir
Lorsque l’on n’a plus confiance en l’amour
Lorsque l’on est réaliste
Lorsque l’on se répète qu’il faut revenir sur terre
Lorsque l’on a perdu l’orbite
Lorsque tout est impossible
Lorsque le sourire des jours heureux s’est dissipé pour faire place au regard tiède
Lorsque l’on ne cherche plus pour le trèfle à 4 feuilles
Lorsque je cesse de faire couler mon encre
Lorsque c’est l’insomnie
Lorsque c’est la calomnie
Lorsque l’estomac nous tord comme une serviette humide
Lorsque je ne veux plus voyager mais simplement partir
Lorsque la vie m’est égale
Lorsque la vie m’est égale au boulot
Lorsque l’on est au bout du rouleau
Lorsque je ne reçois plus de tes nouvelles
Lorsque je vis dans le passé et mes complaintes
Lorsque la musique a cessé de jouer pour faire place à une symphonie de silence
Lorsque l’on n’a plus le goût de se lever, de s’élever ou de se relever
Lorsque l’on a le goût de changer de religion
Ou de soigner son athéisme
Lorsque tout est gris, terne, sombre et embrouillé
Lorsque je ne vois plus le soleil dans mes œufs brouillés
Lorsque les flocons ne me chatouillent plus dans le sens du poil
Et que mon poil n’a plus la chair de poule
Lorsque j’avale les salades des gens désillusionnés
Lorsque mes rêves ne sont qu’illusions et fantasmes de jeunesse
Lorsque j’ai le goût de stagner comme une statue dépérie par la pluie acide
Lorsque je compte mes jours malgré ma vingtaine
Lorsque la fatigue m’étouffe ou lorsque je marche nu-pieds sans pantoufle
Arrêter de rêver lorsque je me dis que c’est normal
Que tout le monde passe par cette phase
Arrêter de rêver
Lorsque l’on se dit que tout le monde passe par cette phrase

11 décembre 2008

The project is over!


Video : Dans l'enfer de Brooklyn
Article: Un serbe dans l'enfer de Brooklyn
Blog Photographe: Boogie

9 décembre 2008

Les restants dune cave?

Jaimerais écrire sur une cave
Et y graver sur la parois des mots en diamants
Comprendre comment une fleur aux odeurs des iles de latlantique
A su captiver et faire chanter un petit manchot à la peau d’ivoire
Jaimerais mallonger sur un nuage pour y voir plus claire
Entre la brume dun épais silence qui ravage le temps
qui existe à travers mes boucles brunes aux parfums des cocotiers
se baladant sur un visage cicatrisé
Jaimerais revoir ses images bloquées entre chaque parcelle de mes pensées
Du moment ou pour la premier fois je vis ses doigts tremper dans une pâte rouge
des petits morceaux de pain parsemé du fort gout de lhuile dolive
Et sentir ses papilles savourer du saucisson à ma facon
Jaimerais caresser les balades dans la tempête
Entre la chaleur de la maison et les truffes de chez Mère-Michèle
Dune voiture prise sous une montagne de neige
Après de pénibles heures détudes dans un pavillon aux odeurs de pourritures
Jaimerais pouvoir changer les larmes de jadis mais qui nexistent plus
Mentir et me dire que cétait un sourire
Que tous ces sentiments ont réellement rayonnés malgré une suite dune saveur quelque peu tourmentée
Jaimerais écrire sur une cave
Et y graver sur la parois des mots en diamants
Pour les relirent et me convaincre que cette histoire n’est pas une illusion
quelle est vivante dans les profondeurs de ma mémoire
quelle se cache sur une feuille blanche écrite avec de lencre transparente
Et que 112 jours suivant un séjour dans une cave ne sont pas si vides
contre les voix qui se sont arrêtées dans ce qui est maintenant que le néant

Mes cheveux noirs dun doux trésor

Je sais que tu es là
Juste à côté
Mais je ferme les yeux
Car je ne veux pas la rencontrer
Comme ca
Même si moi je te lai fait des milliers de fois
Je ne peux pas maintenant
Plus tard peut-etre mais ca ny compte pas
Je préfère garder les souvenirs dun jour de tempête
des joues rouges et du nez qui coule
dun rêve vêtue dune robe blanche
les cheveux dans le vent
sur un fond vide mais qui veut tout dire
De deux corps allongés sous un feuillu
Dans l’innocence d’une première fois
Juste avant les torrents, les larmes
Et toutes les cigarettes
Des souvenirs d’un grenier
dans un décor couleur de feu
où tu t'allongeais sur un hamac bleu
De toute ta pâleur sur mes tons de bruns
Des rires profonds
Des pleures juste pour faire semblant
qu'il ny avait pas que de la joie
Des souvenirs de linfini
Du temps ou tout était possible
Où le regards ne semait pas la peur
Où la naïveté ferait pousser des bébés
Quand il ny avait qu’amour et qu’amitié
entre des couches de pureté
que personne ne pouvait percer
Des souvenirs de cuisine délicate
De pâtes aux fruits de mers
Dun marché juste à côté
Et des légumes frais étalés sur un couscous
Dune couscousière qui me sert encore pour cuisiner
Et qui me rappelle toutes les raisons
pour lesquelles je garde ce portrait dun enfant à la tête blanche
sur une table de chevet tout près de mon lit
dun ange qui veille sur mon sommeil
à toutes les nuits
Ce sont mes plus beaux souvenirs
Et personne ne pourra les détruires
Des souvenirs dun ange gardien
qui réchauffent toujours mon coeur
même dans la noirceur dun hiver sous la neige
et c'est pourquoi je préfère encore pour un instant
pour un peu plus longtemps
fermer les yeux

30 novembre 2008

Qu'attends-tu

Qu’attends-tu?
Ne vois-tu pas que le chevalier à quitter la diligence
Que le coche s’enterre tranquillement sous la montagne enneigée
Depuis que sa structure de fer est sortie du moyeu des roues

Qu’attends-tu?
Le cocher est tombé de son cheval car son cœur s’est arrêté
Il s’est endormi sur le sol mais le temps n’a pas cessé d’avancer
Le sablier n’est pas encore complètement vidé

Qu’attends-tu?
Bientôt les fantômes sortiront de leur tombeau
Lorsque le soleil tombera et séclartera sur le blanc
Et que le vent se lèvera pour souffler la mort de l’âme

Qu’attends-tu?
La voix de la mer semble peu à peu s’engloutir sous le crépitement des arbres
Comment feras-tu pour te frayer un chemin si tu n’entends plus le son des vagues
Personne ne viendra – cette forêt sème la terreur

Qu’attends-tu?
Cette armature de bois est une prison
mais il n’est pas impossible d’y échapper
Dehors il fait froid mais il ne tardera pas à sinfiltrer sous le bois

Qu’attends-tu?
Le collier d’attelage est toujours enroulé à son cou
Sautes vite sur ton cheval blanc
va-t-en avant que les cloches ne retentissent

20 novembre 2008

L'amour des mots

Tes mots méchauffent …
Ma main gauche ressort sa plume
Comme un gaucher prisonnier de son côté artistique
Là où l’artiste développe son sens eurythmique
Je griffonne, je chiffonne, je badigeonne sur une feuille blanche
Pour noircir le vide d'un esprit créatif lasse de s’enfarger dans son écriture
et qui s’enfonce peu à peu à l’approche du couvert blanc -
Ce voile de flocons qui me gèle déjà le bout des doigts

Mais tes mots m’échauffent la nuque comme un premier baiser
Laissant une sensation d'assoupissement bercer ma main gauche
Pour s’endormir tout doucement et relater en somnambule
En m’envolant vers le ciel et y écrire en stratus
Pour que l'harmonie de chaque syllabe rejaillisse le long des glaçons
lorsque la neige se posera sur le toit de ma maison

Tes mots m’échauffent…
Ils enflamment ma main gauche comme si le vide entre chaque lettre laisse une douce brise se faufiler et recouvrir mon corps dune couverture de laine
Mes yeux accusent la fatigue à bout de force de les relirent
De ce désir de les arracher de leur page et de les embrasser -
De les dévorer pour me rassasier…
de les digérer et de m'envenimer
afin de mettre un terme à toute l’amour que jai pour toi

Se croiser les voiles

Sur le port des retrouvailles
Plus personne ne semble se reconnaître
Une lueur dans les regards semble pourtant indiquer le contraire
Faille à ma mémoire
Mon navire risque de prendre le large sur le bord du littoral
Et laisser sur le quai les ruines de ce passé
Si par contre pour un instant
Je m’arrête aux abords
Peut-être découvrirons-nous cette même passion pour les trésors
Ce goût du risque et de l’aventure
Peut-être ne sera tu qu’une figure anodine
Qui ne recherche que du repos
Après un long voyage sur d’infirmes côtes maritimes
Quelque chose me dit pourtant
Que nos courants se sont déjà croisés
Que nous aurions déjà navigué sur le même fleuve
Sur la même rivière pour un instant
Mon instinct de marin semble pencher en cette direction
Et si nos vents font basculer la girouette dans le même sens
Peut-être devrions-nous suivre ses recommandations et tenter notre chance
Une brise défi mon incertitude
Car des marchands m’attendent de l’autre côté de l’océan
Les mers me tordent et me torpillent
Me lancent un appel comme un phare qui me nargue pour un rien
Alors je dénoue les cordes de mon amarrage
Pendant que ton visage se noie dans une marée d’inconnus
Ce déjà-vu risque de devenir une épave
Dans la profondeur de ce jour abyssal
À moins de ne se recroiser les voiles
Sur un autre port
Peut-être tenterai-je alors de nouer cette dorsale qui nous sépare

18 novembre 2008

Mac vs Windows = Suzi vs David

"Vaut mieux croquer dans une pomme et tomber sur un ver rempli de protéines plutot que d'attraper un vilain virus"

6 novembre 2008

Journée britannique

Journée britannique
là où le brouillard se dissipe dans l'océan de notre atmosphère
C'est la stagnation des temps
qui recherche faisceaux de lumière à coup de loupe de Sherlock
C'est la grasse matinée de Buckingham
là où résonne la paresse de la famille royale
C'est une chanson de Coldplay
que l'on rejoue encore et encore pour s'imbiber la grison de l'air,
pour siffler la mélancolie d'un accent aux troittoirs de pierres
Les aiguilles de Big Ben se sont immobilisées
pour sonner le glas des jours heureux
Les sourires sont vides
tout comme nos rues qui donnent fier allure de scène d'homicide,
car les témoins se sont réfugiés dans les draps douillets de leur domicile
C'est le lendemain des soirées pubs
des soirées abîmées par le temps des Hooligans
C'est le retour au calme
où l'on ne peut qu'entendre silence et humidité dans la grande cours,
car les gardes ne jouent plus la trompette,
ils trimballent un ronflement
aussi lourd que la flotte de la Reine Élizabeth
C'est les baillements des fans de Manchester
abasourdis par un temps qui ne recule devant rien
C'est cette journée à la cervoise tiède, au thé à la menthe
que Churchill sirote
d'une soif aussi modeste que les plaines du Pays de Galles
C'est cette journée où l'on conduit sur le côté gauche de la route
car la brume nuit à nos sens
C'est cette journée où le jour n'est ni jour, ni nuit
il est tout simplement loyal aux nuages gris
comme le sont les loyalistes au concept de royaume uni
C'est cette journée colonie qui se fait sosi de sa ''terre mère''
Cette journée où les gens marchent à pas de zombi
comme le faisaient les travailleurs aigris par leur destinée de prolétaire

30 octobre 2008

Let me be your meat

Quand la viande est cuite à feu vif
et qu’on ne donne pas le temps aux épices de bien pénétrer
Il en résulte une viande coriace et d'aucune sapidité
qui est difficile à mastiquer

Quelque chose qui se produit lorsque
tu manques de patience avec moi;
mes gestes deviennent furtifs,
je brûle d'envie de te quitter
et il s'ensuit un goût amer entre nous

Maintenant que tout est enfin digéré
et que les restants se sont refroidis
Il est temps de revenir, mais cette fois-ci -
arrosons la viande de nos meilleurs ingrédients
et laissons-la mariner toute une soirée
avant de la faire mijoter tranquillement à feu doux
pour qu’elle soit bien attendrie

Et tu verras -
avec un peu de patience
je suis tendre et délicieuse à la fois.

Feuilles d'automne

Pendant que mon regard se penche sur les feuilles mortes
j'aperçois ton visage à travers ces couleurs de l'automne
je t'imagine m'aider à ramasser ce pot de pommes
à faire nos provisions juste avant l'hiver autochtone

Mais comment t'as pu partir aussi vite?
ta présence pendant l'été a passé vite comme un éclipse
j'te veux pour moi, j'men fou si j'suis égoiste,
j'prendrai ton coeur en otage comme si j'étais un terroriste

reviens avec moi pour prendre une marche dans ce parc
où on appréciera la beauté de ce monde qui nous sépare
c'est par des choses simples qu'on est si bien
dans ces bois, j'serai ton robin, on changera de l'eau en vin

on fera des miracles de nos deux mains
on vivra chaque jour sans conscience du lendemain mais...
toutes ces choses sont dans ma tête...

j'ai moins de photosynthèse,
c'est clair t'étais ma lumière...

29 octobre 2008

Des mots pour se rencontrer...

Où trouver le temps pour se retrouver?
Furtivement, il prend sa forme là où nos mots se croisent
Un bouton d’or fraye son chemin à travers l’ombre du non verbal
Seul le papyrus longeant le Nil étire ce temps qui ne semble pas couler
Le facteur de Moustaki est toujours défunt à ce que je sache!
Est-ce que l’amour sera servit du même sort?

Un moyen sournois m’éclair en ce matin enneigé
Mon manteau de marin russe, subtilement me montre la voie
Songe-t-il à la bouteille à la mer de Saïd?
Possible, par contre ses mots ne sont pas les miens
Sa vision métamorphosée aura-t-elle la puissance de nous offrir cette rencontre?

ces créatures étranges

J’entends souvent ces phrases retentir dans le silence…
‘’Arrête de te prendre pour Superman’’
‘’Ces policiers sont tous des Ripoux’’
‘’La vie c’est une boîte de chocolat, on sait jamais ce qu’on peut y trouver’’
Les gens se les répètent sans être troublé pour autant
Après je les vois ramper,
Ces créatures venimeuses prêtes à tout pour pénétrer nos pensées…
Elles rentrent et sortent des boîtes
Le jour, comme la nuit, de midi à minuit
Quelquefois elles s’introduisent en salle
Et attire l’œil curieux des foules,
Tous esclaves d’une passivité phénoménale
Les gens se gavent de ces bestioles numériques
Et s’injectent leur venin cinématographique
C’est le cas de le dire
On est tous drogué, givré, anesthésié
Et ces bêtes n’en font qu’à leur tête
Elles s’accouplent, se multiplient et alimentent notre imaginaire collectif
Et c’est avant tout ce qu’elles adorent,
De nous entendre dire que le mal incarné c’est Darth Vador
De nous laisser croire que sous ces eaux tumultueuses
Se tient un requin à la mâchoire d’or
Qui mord n’importe quel pêcheur sur son mât,
Les gens s’y laissent prendre à leur jeu
Certains se prennent pour Stallone et se croit plus courageux
D’autres s’imaginent des tornades aussitôt que le ciel est ombrageux
C’est dangereux!
Ces insectes viennent en toute sorte de saveur
À l’européenne ou hollywoodienne
À l’intello à l’Hollywoody Alien
Ou en science-fiction à l’Alien
Il serait faux de dire qu’elles nous aliènent tous
Au contraire, elles nous font tous crier des bêtises du genre ‘’Adrienne!!!’’
Qui n’a jamais voulu courir les escaliers d’un pas de boxeur?
Ou prendre le chemin des jeunes magiciens sur un train à vapeur?
Revenons sur terre un peu…
Mais certaines de ces bêtes s’amusent à nous faire peur,
À perpétuer une franchise de hantise
À donner des noms semi-drôles, semi-gentils
Et j’ris jaune lorsque l’on me donne l’icône de Tanguy
C’est de leur faute
À ces animaux virtuels empilés sur nos étagères
On en devient fou crois-moi
Depuis The Notebook toutes les femmes sont en émoi
Et chaque fois que j’croise une Marie, je lui trouve un je-ne-sais-quoi
Appelez le terminateur, euh j’veux dire l’exterminateur…
Ces créatures rampent sous le faisceau de lumière
Pénètrent nos rêves pour devenir américains
Pervertissent notre innocence reine merde
J’étais pudique
Jusqu’à ce que j’vois Eyes Wide Shut de Kubrick
Je ne sais pas ce qui leur prend à ces cyclopes
C’est dur pour eux de trouver le bon cop, le bad cop
ou le Beverly Hills cop, ou le Robocop…
Quel foutu flic est le meilleur, j’suis confus
J’essaye de me trouver une issue,
Alors j’me répète que la vie est belle
Que de mon cinématoscope, j’me dois de voir la vie en rose
J’essaye de me donner les 1ers rôles
Et j’hallucine des figurants
J’appelle mon barbier Édouard aux mains d’argent
Le conducteur d’autobus
Un sauveur de vie qui doit conduire au-dessus des 50 km/h
À cause d’une bombe installée sur l’engin par un fou qui sème la terreur…
J’rigole un peu
Mais c’est à cause de cette fièvre
Celle qui m’emporte un peu, pas juste les samedi soir
Celle qui m’a transformé en crackhead à cet âge des ténèbres
En attendant ma prochaine dose, j’me répète ces phrases
‘’Think big sti’’
‘’Je suis le roi du monde’’
Ces créatures m’ont refilé plein de cicatrices
Mais j’me rassure d’une sagesse qui ne fait que mûrir
Que ‘’la vieillesse c’est la seule maladie dont on ne peut espérer guérir’’

27 octobre 2008

Live to tell.

Souvent je pense à toi
Au jour où je tai rencontré pour la première fois
Quand jétais la nouvelle parmi tant dautre
Et toi l’ancien qui connaissait tout le monde
Avec tes grands yeux bruns et tes longs cils à n’en plus finir
À tous les bons moments parce qu’y avait rien d’autres
T’étais toujours positif même quand dans un cours
tavais pas des bonnes notes

Je me rappelle notre première virée
Quand on a dansé toute la soirée
Je naimais pas la bière
mais tu me disais toujours :
« allez bois, ca coute moins cher »
Parce qu’on etait qu’étudiants
et comme ca on fêtait plus longtemps

Maintenant la bière ça me rappelle des souvenirs
Toutes les fois où on partait
discrètement s’en se faire voir
pour finir les soirées ensembles
car ça nous amusait d’entendre les rumeurs des autres -
De ceux qui s’imaginaient qu’on s'aimait en cachette

Mais on était pas amants –
On était juste amoureux
L’un de l’autre sans jamais se faire l’amour
Parce que moi jaimais les hommes
Et toi, t’aimais pas les femmes
Mais ça, c'était mon secret à moi
Tu me l'avais dit comme on offre un cadeau pour la première fois à une personne qui ne sait pas encore qu'on la trouve spéciale.

Et tu me disais toujours :
« Si j’étais aux femmes je t’aurais épousé et j’aurais fait des études en politiques pour devenir President parce que j’aurais pas simplement voulu faire des enfants mais bâtir tout un pays avec toi à mes côtés pour m’inspirer»
Putain que tétais gentil -
Tu restais toujours positif quand moi jétais triste
Et c'est dans ces moments que tu disais que jétais une perle rare qu'on doit parfois frotter pour mieux briller

Tu te rappelle, tu m’appellais « la Pollock » ?
Car apparemment ça m’irait bien d’être la seule rescapée juive du temps de la deuxième guerre
Mais celle-là, je l’avais jamais comprise
Mais je sais juste que ça me faisait rire
Parce qu’avec toi y’avait rien d’autre à faire que rire et rire plus fort

Même dans le silence tétais toujours le plus drôle.
Tu me forcais à fumer des clopes
et même si je détestais le goût
je les fumais avec toi pour te faire plaisir
parce que javais jamais rencontrer quelqu'un qui aimait autant s'amuser -
quelqu'un qui restait toujours positif même quand lhiver tout est dépressif
Tu me trouvais tellement fatiguante quand jdisais: "c'est pas bon pour toi"
alors tu répondais tout le temps :
"ca sert à quoi de rester sur terre trop longtemps quand tous les autres sont plus là pour fêter avec toi"

Tu sais, souvent je pense à toi -
même si ca fait presque 2 ans que j't'ai pas vu
Et je me rappelle ce dernier mercredi
Assis devant moi dans mon salon
quand tu m'as demandé encore une fois de garder un secret. . .
Et t'as dit :
"J'arrêterai jamais de fumer. . . je laime ma cigarette et c'est pas elle qui va me tuer"

Depuis ce jour,
quand je pense à toi
je me dis que pour une fois,
juste pour cette fois-là,
jaurais aimé que tu sois négatif!

3 octobre 2008

Bonne fête Suzi

Suzi
Zucy
Sushi
Mama zu
Amazone d’acajou
Joueuse de grâce
Photographe folâtre
Qui frôle la folie
Mangue frivole des temps modernes
Qui danse la mamba
Sur un fond de mangas
Fonctionnaire poète
Qui poirote des phonèmes sur une feuille
Fanatique des phares et des phrases
Fleur à tout flair
Dessinatrice modeste à la mode
Hater professionnelle
Phénomène de la faune et du funk
Femme au pied pesant au volant
Défiant les lois de la pesanteur
Animatrice de la plaisanterie
Cantatrice conviviale
Rivière du Portugal
Sur laquelle je drave
Brasseuse de bravoure
Créatrice sur gravure
Opératrice sur Vénus
Calamity Jane sur l’azur
Canneberge sur dinde
Sucre du temps des fêtes
Franc-tireuse qui tire juste
Créature aux yeux noisette
Cheveux bouclé de Méditerranée
Medeiros des Medeiros
Maîtresse de ton périmètre
Reine de l’opéra et de l’apéro
Je te partage cet apéritif...
Bonne femme
Bonne forme
Bonne éduforme
Bonne fièvre
Bonne fève
Je te donne ce hi-five
Et bonne fête…

2 octobre 2008

La nostalgie ouvre le passage au doute
les amours passés cheminent vers le présent
influencant possiblement le futur néant
sa forme nébuleuse illusionne un temps du passé
l'altération subit, la continuité logique perd son sens
sans une intervention juste et calculé
la fleur du mal ne cessera de fleurir.

26 septembre 2008

ce schtroumpf de monde

Schtroumpf maladroit, schtroumpf à lunettes
Schtroumpf grognon, schtroumpf mormon
Schtroumpf égotrip, schtroumpf égoïste
Ça prend toute sorte de schtroumpfs pour faire schtroumpf de monde
Et laissez-vous pas schtroumpfer par ce qu’on dit…
Les schtroumpfs, y’en a de toutes les schtroumpfs
Et ça prend pas la tête du grand schtroumpf pour comprendre ça
L’autre jour j’en ai croisé un
La tête plus grande qu’un cadre de porte
Prêt à schtroumpfer tous les shtroumpfs sur son passage
Quand ses poches sont déjà pleine de schtroumpfs
Non mais faut avoir du culot pour agir de la sorte! Tabarschtroumpf!!

Schtroumpf alcoolique, schtroumpf obsessif
Schtroumpf compulsif, schtroumpf alpiniste
J’ai un ami que ça fait un bout que y’avait pas schtroumpfé
Y’a prit n’importe quelle schtroumpfette
Pis il s’est retrouvé avec des schtroumpfs sur son schtroumpf!!
Ayoye, ça fait mal se retrouver dans des situations aussi schtroumpfantes
Non mais que tu sois aux schtroumpfs ou aux schtroumpfettes
Fait juste porter ton schtroumpf!!
Tu pourrais te retrouver avec un gargaschtroumpf ou un mini-schtroumpf sans le vouloir

Schtroumpf menteur, schtroumpf raconteur
Schtroumpf vengeur, schtroumpf nargueur
L’autre jour y’en a un qui m’a appelé sur mon cellulaire
J’pensais que c’était une schtroumpfette mais non, c’était un schtroumpf vendeur!
Mais j’ai pas perdu les schtroumpfs
Je l’ai laissé me parler de ses affaires de schtroumpfs
Tout d’un schtroumpf,
Il me déclare que j’ai gagné un voyage, là où il fait plus schtroumpf qu’ici
Non mais comment est-ce que je pourrais gagner
Quand j’ai jamais participé à rien
Il devait me prendre pour un sal schtroumpf
Je lui ai dit va donc te faire schtroumpfer!!!

Schtroumpf anorexique, schtroumpf boulimique
Schtroumpf boule de suif, schtroumpf boule miteuse
Mais y’en a tu de la pression de nos jours!!??
Sois plus schtroumpf que lui…
Mange tout tes schtroumpfs si tu veux être plus grand que le grand schtroumpf
Bref, tout le monde veut être plus schtroumpf que nature
Moi j’aimerais que la téléschtroumpf nous foute la schtroumpf
Pour un instant, on serait tu assez schtroumpf!!
Aucun préjugés qui nous schtroumpfent la tête
On serait juste normal, un schtroumpf comme un autre
Tout le monde à sa schtroumpf

Apprentischtroumpf, politischtroumpf
Scientischtroumpf,
Moi je vais vous dire j’ai rien contre les polischtroumpfs
C’est juste que chu pas trop schtroumpf quand qu’ils sont impolis
Quand ils sont arrogant ou remplis de plein de stéréoschtroumpfs
Comme si ils se disent plus schtroumpf que Dieu
Parce que leur uniforme est plus bleu que le ciel
Ou quand qu’ils donnent des contravenschtroumpfs
Pour une petite affaire de schtroumpf ou juste pour avoir du schtroumpf

Mère thérèschtroumpf, Martin Luther schtroumpf
Schtroumpf mandela
Mais trompez-vous pas, y’a aussi des bons schtroumpfs
Faut en parler de ces schtroumpfs-là
C’est juste qu’on les schtroumpf pas n’importe où
On dirait qu’ils se schtroumpfent tout le temps ceux-là
J’ai schtroumphé en dessous du tapis
Dans le garde-robe ou derrière la tapisserie
Dans l’allé de l’épicerie
Pas un mauzus de bon schtroumph ici
C’est là que j’me suis dit que les schtroumpfs messis
Sont tes schtroumpfs les plus proches
C’est eux qui t’empêchent de partir dans un délire de schtroumpf
Ceux qui t’écoutent dans tes moments les plus schtroumpfs
Tu peux probablement les schtroumpfer sur les doigts de la main
J’vais te donner un conseil de schtroumpf…
Prend en un pis dis lui : Toé t’es un schtroumpf de maudit bon schtroumpf
Juste une fois, comme ça
Attend pas une cataschtroumpf
Parce que c’est probablement un des seul schtroumpf qu’il te faut
Dans ce foutu monde de schtroumpf

24 septembre 2008

Chocolat

On m’a offert du chocolat
J’ai dévoré le chocolat – c’était des truffes
Et je suis devenue chocolatière

J’ai participé à un concours
Le score je l’attends encore
Aujourd’hui j'obtiendrai le résultat

Mais y’a des résultats qui font peur
Qu’on préfère attendre
Ou même rester ignorant et jamais savoir

(Si c’est positif ce sera quand même difficile
mais je pourrai encore manger du chocolat
si c’est négatif je mourrai comme un diabétique sans son sucre)

On m’a offert du chocolat
Des tonnes de truffes empoisonnés
C’était ses préférés alors je n’ai pas hésité

Mais une femme qui mange trop de chocolat
Devra un jour perdre du poids
Pour plaire à son mari la nuit dans son lit

Il a massé mon corps avec du chocolat
Des tonnes de truffes qui ont taché ma peau
et dont je suis seule maintenant à nettoyer

On m'a offert du chocolat
C'était des truffes qui m'ont imprégnés
comme pour me rappeler ce que j'essaie d'oublier

15 septembre 2008

Famous blue raincoat - chapitre 2

Memory is meant to fade, it is designed that way for a reason...

Hier soir, je ne pouvais plus supporter de l’entendre se lamenter.
J'étais sur le point d'exploser et de dire des bêtises.
Je suis donc sortie et j'ai claqué la porte derrière moi.
Je l'ai claquer de toutes mes forces comme pour remplacer le cri suspendu dans ma gorge.
Je ne l’ai même pas regarder en sortant.
J'ai pris mon petit cahier noir pour écrire des histoires et ma caméra pour photographier les derniers voiliers sur la rivière afin que je puisse contempler ces images durant les longs mois de l’hiver.

En longeant le quai, je vis que le soleil s’apprêtait à se coucher derrière une épaise couverture de nuages.
Il était maintenant l'heure pour lui de se lever en Chine.
En marchant vers la rivière, je me suis mise à rêvasser que si j’étais née là-bas, j’aurais passé mon enfance à m’imaginer tous les matins, que les dragons se lèvent et vont cracher pour former la boule de feu qui illumine le ciel toute la journée. Quand ils sont fatigués, ils se reposent sur un nuage de fumé et les étoiles la nuit sont en réalité que de petites flammèches du soleil qui s’éteint.

J’aurais voulu prolonger ce moment dans mes songes, mais j’aperçue un vieillard et un jeune homme assis sur un banc au bord de l’eau.
J’accéléra le pas lorsque je fus près d’eux et scruta l’horizon comme pour faire fis de leur présence.
Mais l’aura du vieil homme me glaça la colonne et je sentis un frison me parcourir le corps. Quelques choses dans son regard m’hypnotisais et je ne pus m’empêcher de le regarder droit dans les yeux lorsque je le croisa.

Je réussie tout de même à poursuivre le pas et m’installa sur un rocher un peu plus loin.
Je ressentais toujours leurs regards sur mon dos quand soudainement le vieillard lança:
- Vous me rappeler les souvenirs jolie demoiselle.

14 septembre 2008

Chut!

J'ai obstrué le passage de ce membre entre mon dos et ma poitrine
pour que le battement reprenne son cours normal

J'ai écarté les barreaux de ma cage thoracique
pour en échapper un dernier long soupir

J'ai ouvert la porte de mon crâne
pour y laisser fuir nos plus beaux souvenirs

J'ai effacé de ma rétine les dernières images de ton sourire
pour ne plus te reconnaître

J'ai déraciné de mon corps les cicatrices
pour les poser dans une bouteille vide que j'ai jeté à la mer

Je l'ai regardé s'éclater contre un rocher en milliers de morceaux de verres
pour aller se poser dans les fonds océaniques -

Là où les coquillages de mer pourront dévorer ce qui n'existe plus en moi:
toi!

7 septembre 2008

j'te casse!

"L'hiver il fait tellement froid que même le soleil reste jamais dehors longtemps"
Suzi Medeiros



"L'hiver c'est si déprimant que le soleil se couche tôt et se lève toujours en retard"
Suzi Medeiros

''Il y a tellement de monde en Chine, qu'il existe possiblement un plus grand bassin de francophones dans ce pays qu'au Québec...Pensez-y!''

Un sociologue alcoolique

"Le silence est une belle mélodie qui rafraîchit les esprits"
Suzi Medeiros
(Surtout l'esprit de David après avoir parler 2 heures à Suzi - David et Suzi)


"Si les poules avaient des dents, le St-Hubert serait broke!"

David Dufour

''Si la terre était carrée, les enfants auraient des coins pour se cacher''
Une enfant de 13 ans

2 septembre 2008

La vita è bella

Si je pouvais –
Je voyagerais à travers le monde
pour ramasser toutes les cents noires que les passants laissent sur le trottoir
et jen ferais une fortune
Je m'acheterais une machine pour imprimer des billets
Des milliers de bruns pour transformer deux zéros en six zéros
et j'acheterais des armes parce qu'il parrait que ça rapporte dans les pays en guerres
Si je pouvais -
J’me ferais poser des dents en or
pour que dans les temps durs
j'puisse les arracher et les revendres à la banque
et j'me lancerais en business pour en faire tellement d'argent qu'il en resterait même pour les générations à venir

Si je pouvais -
J’irais parcourir l’Angola à la recherche d'un gisement de pétrole
et lorsque je l'aurais trouvé
j'planterais mon drapeau pour que tous les profits soient à mon compte
Je m'arreterais ensuite au Sierra-Léone pour visiter les mines et j'creuserais dans le sol jusqu’à en trouver le plus beau diamant que Montblanc m’achèterait pour des millions en argent

Si je pouvais -
je leur demanderais même en échange une montre qui vaut des milliers de dollars
Une montre que je t'offrirais
que je sais que tu porterais pour me faire plaisir
juste pour me voir sourire
Parce que t’as juste trop de classe
et je sais que ça vaut même pas une fourmi à tes pieds
et ça l'acote même pas tout l’argent que t'as jamais pu me donner
Parce que ca vaut RIEN à côté de tous ce que tas pu m'offrir avec nada!!!
Et rien c’est pas d'avoir un bagage léger
C’est pas non plus de partir le sac vide
Rien c’est de même pas avoir un morceau de tissus pour accrocher à un bout de bois
Rien c’est davoir que des mots et les utiliser pour nous faire rêver
C’est se rappeler les souvenirs de bonheur quand ya que du malheur
C'est de chanter plus fort quand ya des pleures
C’est d’avoir le dos large quand les autres sont en rage
Rien - c'est se tenir la colonne droite même quand ca va mal

Si je pouvais –
Je racheterais ta maison denfance pour quà tous les hivers tu puisses te reposer sur l'île natal
à contempler le soleil se coucher derrirère les montagnes et à respirer la brise chaude des vents de la mer
Et ici je vendrais la nôtre pour en racheter une plus grosse avec un acre de terrain pour que lété tu puisses cultiver dans un gros jardin

Si je pouvais -
Jte racheterais ta parisienne à huit cylindres des années 80 et jla remettrais à neuf
Et taurais même pas à tinquiéter pour le prix du pétrole parce que c'est moi qui déciderais ça coute combien et pour toi ce serait toujours gratuit
Jouvrirais même un restaurant et jlappelerais par ton nom
Pour que tout le monde sache que c'est toi qui fait le meilleur pain
Pour qu’ils voient qu'avec des restants tu sais cuisiner des plats comme si cétait un filet mignon préparer par le grand chef Soulard du Château Frontenac

Si je pouvais –
j'ferais ça pour toi même si mon rêve cest dêtre pauvre comme toi
et d’élever mes enfants dans cette misère
que t'as si bien su dissimulé derrière ton regard heureux
que je sais maintenant que c’est toi le personnage caché derrière Benigni dans "La vita è bella"

Si je pouvais j'ferais tous ça pour toi
parce que ça vaut bien plus que toute la fortune du monde d'etre ta fille
car même lorsqu’à ta mort j'hériterai du peu qui te reste pour rembourser tes dettes
je garderai la tête haute devant tout ceux qui reste
parce que moi jai eu la chance de venir au monde avec en héritage un père en or.

22 août 2008

le cycle de mon état

Si je pouvais j’arrêterais le temps
Et j’immobiliserais les gens
J’en profiterais pour voler la diligence
Sans l’aide des Dalton
Pour attacher les lacets
Du mec toujours pressé
Pour qu’il s’enfarge lorsque l’horloge s'apprête à recommencer
J’retournerais en arrière aussi
Pfff…sans égard au dicton qui dit
Qu’il faut laisser l’imparfait face au derrière
Et pourquoi pas?
Je n’ai pas eu la chance de vivre les 80s
J’ai le goût de connaître
La canne de sprainette
Les shorts à moitié-genou
Et de voir Michael manquer sa steppette pour sa pub de cannette
Et les années 30
Merde c’était le temps de la prohibition!!!
Je me serais bien allié à Al Capone pour faire des millions
Pour aider ces pauvres ouvriers
Pris dans des usines aux allures de prison
J’irais même faire un tour autour de l’an vingt
Là où un mec changeait supposément l’eau en vin
Et je lui dirais :

‘’Criss, oubli-nous pas en 2008
Re-ressuscite au plus vite,
J’te le jure c’est la merde icitte
Si tu nous sauve pas y’a un problème
Chu à veille de l’faire moé-même!!’’

Et c’est vrai que présentement ça tourne pas rond
T’as juste à ouvrir la télévision
Ça saute dans les yeux
C’est une trampoline d’inacceptables
Même que j’en perds mon verbe
C’est pu le Moyen-âge
Mais Denys a raison de dire que c’est rendu l’âge des ténèbres
Même la température fait pu de sens
Si j’pouvais j’intenterais des poursuites aux météorologues
Mais ça prend des avocats
Et j’suis pas doué pour pousser des légumes
J’me demande ce que cette pluie va donner?
Un autre déluge?!!
Ça, y’a que le future qui peut nous le dire
Mais c’est un état que j’préfère garder en surprise

Y’a quand même des jours que j’aimerais revivre
Encore et encore
Jusqu’à ce que j’atteigne la journée parfaite;
Le jour de la marmotte
Après j’en referais une autre
Et encore une autre
Jusqu’à ce que mon nom monte
Et devienne synonyme de divin
Synonyme d’altitude
Jusqu’à ce que j’aille touché le nirvana temporel
Que j’aille ouvert les portes de l’éternité
Sans que je sente mes journées se ternir et s’éterniser

Ouff…disons que j’idéalise de ces temps-ci
Mais c’est qu’une passe
Après je passe à autre chose et je m’en passe
C’est le cycle de mon état
De rêver constamment
Mais c’est que j’aime ça
Ça rend mes journées plus sympas
Et j’ai rarement l’impression d’y perdre mon temps
C’est ce qui me caractérise à cette époque précise…

21 août 2008

Jeux de temps

Y en a qui dise que le sommeil c’est réparateur
Je sais pas ce qu’il répare mais il en met du temps
Parce que chaque jour tout le monde dort pendant des heures
Mais au réveil il reste toujours tellement de problèmes à régler
Moi ça me dérange pas parce que de toute façon j’aime pas le temps
C’est pour ça que j’ai jamais de montre
Plus on donne du temps, plus il nous donne des courbatures
Mais y en a qui aime ça le temps
Comme ceux qui désactivent les bombes
Ils attendent toujours à la dernière seconde pour couper le bon fil
C’est pour laisser un peu de suspense dans l’air

Parlant de suspense le seul moment où je compte le temps
C’est quand je joue au bonhomme pendu
Moi je suis là à essayer de deviner vite vite
pour pas que le pauvre reste trop longtemps sur sa corde
Et l’autre il trouve ça drôle
Oui quand tu devines pas il se met à rigoler
Parce que ça passe pour un suicide alors personne va le soupçonner
Moi ça me donne juste envie de crier ASSASSIN
Le pauvre bonhomme sur sa corde
Lui il aurait aimé en avoir plus de temps
Il pourrait au moins donner un indice pour que je puisse aider le suspendu à se décrocher tout en prenant mon temps
Mais non, au lieu il te lance toujours un mot mystérieux qui n'existe dans le vocabulaire de personne sauf celui du dictionnaire
Ça fait mystère et suspense

Sinon, il y a ceux qui se battent contre le temps
Mais faut pas se battre avec lui car c'est sûr qu'il va gagner
Lui aussi il joue au mystérieux
Il sait bien se cacher - personne ne l’a jamais vu mais il laisse tout plein de dégâts
Des cheveux gris
des rides
des maladies, ...
À vrai dire il est comme le vent -
il est partout mais on le voit pas
Parfois je sais pas ce qu’elle fait au temps la Dame Nature
Mais il reste fâché alors il frappe fort avec ses tornades et ses ouragans
Moi je l’aime pas elle non plus la Dame Nature
Mais c’est vrai qu’au moins elle laisse des indices
elle fait pas comme l’autre avec ses mots
Déjà elle le dit c'est une femme alors on sait par où commencer

Je vous raconte tout ça mais pendant ce temps j'ai du boulot qui m'attend
et mon patron va bientôt me dire que je perds mon temps
Parce qu’apparemment du temps ça se perd
Mais toi quand tu cherches, le temps lui il continue à travailler
Comme je vois les dossiers s’empiler pendant que je suis là à essayer de le retrouver

Ce que j’aimerais surtout, c’est faire la révolution au temps
Lui dire STOP !!!
Et ensuite je pourrais le révolutionner
Mais tout le monde s’en fiche –
y a personne qui veut m’aider
Ils ont pas le temps les gens
Mais moi si je pouvais j'le ferais
J’arrêterais le temps maintenant car demain il sera trop tard
Et ça risque de faire mal
Non, demain je pourrai plus revenir en arrière
je pourrai plus retourner dans le passé
parce que le temps quand il passe il le fait à toute vitesse
T'as même pas le temps d'le voir passer

Voilà, c'est ça le temps -
il fuit par en avant et laisse jamais personne le rattraper

19 août 2008

Dessine-moi un paysage

Dessine-moi un paysage
Une tonne de montagnes nébuleuses
Un jardin aux milles parfums
Un lac aussi éclatant qu’un miroir
Place un palmier sur la plage
Laisse un pélican rôder autour
Prend les plus beaux conifères
Aligne-les
Jusqu’à ce que nos yeux peuvent sentir
La fraicheur de cette forêt
Laisse tomber la neige tout doucement
Une impression d’ouate à notre peau
Des flocons qui chatouillent le visage

Dessine-moi un paysage
Un port à l’abord d’une mer
Une odeur méditerranéenne
Des marins qui boivent sous le soleil
Étire la muraille de Chine
Pour qu’elle touche nos horizons
Barbouille-moi un cratère
Une nouvelle dune
Si un jour je ne marche pas sur la lune
Laisse le brouillard calmer l’atmosphère
Une maison de pierre dans un champ d’Irlande
De la verdure pour ces gaillards de moutons

Dessine-moi un paysage
Des aurores boréales d’Alaska
Les chutes du Niagara
Le grand canyon d’Arizona
Descends un peu plus bas
Et glisse une prière du haut du Machu Pichu
Griffonne une savane africaine
Là où le lion est roi
Où le soleil séduit nos regards lorsqu’il se couche
Sur un rythme de tam-tam
Là où le tempo est de nature
Un peu plus loin
Édifie des gratte-ciels
Un synchronisme visuel
Des géants de nature humaine
Rajoute les couleurs de l’automne
Les chaleurs de l’été
Les joies du printemps
Les ombres et lumières de l’hiver

Dessine-moi un paysage
Qu’il soit humain ou naturel
Vrai ou surnaturel
Tant qu’il soit beau et éternel
Maintenant affiche-le
Et je te mets au défi…
De me dire que la vie n’est pas si belle

15 août 2008

Pour un instant seulement

Où étais-tu ce soir d’été?
Moi j’étais sur une table
Dans un parc
Près des vagues
Près de l’horizon
À le fixer
La tête droite
Face au soleil couchant
À moitié-éveillé, à moitié-vide
Hors de mon boîtier
Libre malgré tout
À balancer mon zen
En écoutant l’espace
Ses bruits et ses silences
À toucher le ciel
Pour souffler sur ses nuages
Pour faire des formes
Pour créer des images
J’étais près des amoureux
Près de ceux qui se foutent du temps
Qui s’en foutent tout le temps
Près d’un vieux couple
Au regard ridé
À qui la vie sourit encore
Pour un moment
Pour un instant seulement
J’étais près d’une fourmi
Plus petite qu’une mouche
Mais plus grande qu’un atome
À la gauche d’une poubelle
Qui a besoin de se vider
Tellement les déchets contaminent son corps
Derrière un tronc d’arbre
Sous ses feuilles qui m’oxygènent
À respirer pour un moment
Pour un instant seulement
J’étais loin de la ville et du béton armé
Loin des tourments et des vautours de ma conscience
Loin des lumières et des feux d’artifices
À contempler la lumière du soir
Tout simplement
Pour un instant seulement
J’étais près des étoiles
Où je tentais d’y faire ma place
Espérant que tu me regarde
Ou que tu pense à moi
Espérant que tu fasses un vœu
Si jamais tu me vois filer
Car me voir de si près pourrait être notre seul moment
Pour un moment
Pour un instant seulement…

31 juillet 2008

Ironique

il y a quelque chose qui donne des frissons lorsqu'on regarde une maison brûlée
comme si le feu ne réchauffe pas mais au contraire refroidit le bois
alors n'est-il pas mieux de se jeter dans la mer de l'Antarctique
plutôt que de chercher confort devant les flammes de sa cheminée

il y a quelque chose de dément dans l’amour
comme si aimer était un cas de dépression mentale
mais chaque folie a sa raison d’être
alors n’est-il pas mieux de devenir fou avant de faire l’amour

il y a quelque chose d'aveugle dans les regards
comme si les yeux bandés on voyait plus clair
alors n'est-il pas mieux de rester dans le noir
plutôt que dépenser de lénergie à nous allumer

il y a quelque chose de séduisant dans une cicatrice
comme si la douleur apaise les esprits malheureux
alors n'est-il pas mieux de vivre dun soupçon de fléau
plutôt que toujours courir derrière le bonheur

il y a quelque chose de vrai dans mes allusions
comme si ce que j'écris est tout à fait véridique
alors n'est-il pas mieux de lire mes proses
plutot que perdre son temps à réflechir à mes sotises

30 juillet 2008

Je te plains

Je te plains
lorsque je te vois sur le bord de la fenêtre
à fixer l'horizon
sans aucune attente sur ta chaise berçante
car tu me rappelle
comment la vie est fragile
parfois lâche et injuste
je te plains
car le temps t'as laissé cicatrices et plaies
car tu aimerais tant
être ce que tu étais auparavant
femme au regard vif
à la peau douce et ruisselante
pleine d'énergie contagieuse
je te plains
car aujourd'hui tu es seule
et demain sera chose pareille
car l'amour de ta vie est parti avant toi
sans même t'avertir
sans même te glisser un adieu ou à la prochaine
je te plains car lorsque j'entends ta voix
elle tremble de vieillesse
et n'est plus aussi tendre qu'elle ne l'était
car tu as tant de choses à dire
mais peu souvent d'oreilles pour les entendre
car tu attends le prochain téléphone
impatiemment, comme un enfant qui attend la dernière sonnerie d'école
je te plains
car tu te sens lourde comme une enclume
un fardeau pour tes proches
car tu ne veux pas que l'on se soucie de toi
même si ton corps demande un peu plus de corde
je te plains pour tout ce temps que tu endure
mais que tu accepte courageusement
dans ta passivité admirable
et ton humeur amicale

malgré tout je t'admire
car tu es toujours aussi belle
comme une star de cinéma
parce que derrière ton apparence
se cache un jardin japonais
car derrière tes mains déformés
se tient une gestuelle exemplaire
une sagesse influente
et des paroles qui m'étonnent
car tu es aussi calme que la mer
et tu ne te laisse pas emporter par la vague du stress
malgré tout je t'admire
car derrière ta grandeur
se cache une forme surhumaine
qui a su défier les obstacles et les temps gris
se cache une géante
qui ne se cache devant rien
dans le fond
je t'admire et tu n'es pas à plaindre
car tu me rappelle
comment le temps n'est point une chose à craindre

24 juillet 2008

Coupable de moi

Comment trouver le courage de te montrer qu'il existe d'autres solutions
qui te parraisse invisibles en cet instant car tu sombres dans la depression
Alors je reste là devant à te regarder t'enfoncer dans un monde où le mal l'emporte sur le bien -
où le yin yang fut mal dessiné car il faut plus de noir dans ce cercle pour mieux représenter la vie sur terre

Ce monde se nourrit de misère en évitant le bien-être
Et tes vêtements déchirés me font penser à des lambeaux de peaux mortes
qui pendent sur tes os pour manifester le mécontentement
qui vit dans tes entrailles et qui dégage une odeur de racaille

Allongé sur le trottoir qui semble vouloir te consommer pour se saouler de l’alcool
qui flotte dans ton ventre gonflé de levure et de moisissure te satisfaisant dans les périodes de détresse
À vrai dire qui te comble à tous les jour dans ton infortune -
chaque jour ou tu tendors sous cette veilleuse que t'offre la lune

Il y a des moments ou jarrive à me pencher pour poser dans une tasse assoupie à tes cotés
quelques pièces de vingt-cinq sous en espérant que tu t'en servira pour fumer un joint
qui te fera oublier les moments de joies qui n’existe plus que dans la brume de tes pensées et qui se baladent à travers les souvenirs que tu soupçonnes avoir déjà existés

Et je vois tous ceux qui te contournent de peur que lorsqu’ils approchent la main de ton verre,
tu aggripes leur poignet pour les emmener avec toi dans une froideur que même l'hiver ne peut décrire car c’est une saison où tout est blanc alors que tu vis dans une noirceur plus sombre que ton propre désarroi

Jaimerais trouver la force de m’asseoir près de toi au lieu de t'espionner du coin de mon oeil gauche
à me demander si un jour je te croiserai au paradis et si Dieu me jugera devant toi pour toutes les fois où je ne me suis pas arretée pour toffrir un peu de moi

Plus pauvre que toi

Les mains tendues vers le ciel
Le regard fixé sur les passants
Il attend insouciant
Certains l’ignorent
D’autres font semblant de l’ignorer
Parfois sa présence embarrasse
Et crispe les gens en morceau
Il joue la pitié
Le sourire aux lèvres
Musique qui touche certains
Alors on lui glisse monnaie dans les mains
Pour faire le bien
Pour mieux se sentir
Pour s’alléger la conscience et les poches
Pour le karma
Ou pour espérer que l’argent le calmera
Certains le jugent
Ou le darde de reproches
Choses pour laquelle il n’est pas à l’abri
Ce sans-abri
Il vit rue, ciment et béton
Lundi, dimanche, toute saison
Il ère là où bon lui semble
Là où se fait bon le change
Peut-être espère-t-il le changement
Ou sait-il que le change ment

Parfois j’aimerais lui parler
Mais je ne saurais quoi dire
Alors je lui glisse un sourire
Car il me rappelle mon grand-père
Car il ressemble au souvenir
Qu’on enfouit au plus profond de son âme
Comme un trésor qu’on a peur d’ouvrir
D’autres jours je passe tout droit
Froid, la conscience glaciale
Comme un soldat qui a vu la misère
Comme quelqu’un pour qui l’enfer est banal
D’autrefois je me réveille
Et des remords me pincent
Je lui glisse alors 2 dollars
Et pourquoi pas?
Je n’ai absolument rien à perdre
Et lui non plus
Pourquoi se restreindre
Quand on peut vivre dans l’absolu

Moi j’suis enchaîné à ce bureau
À mes restrictions et addictions
J’aimerais voyager mais ‘’ma situation’’ m’en empêche
J’aimerais lâcher tout et vivre bohème
D’eau fraîche, de rêves et de poèmes
De courir après les moulins comme Don Quichotte
Sans avoir un moindre souci qui m’chicotte
Car je vis constamment dans ma tête
Le jour comme la nuit
Je m’invente des jeux de rôle
Et je rôde dans mes fantasmes et fantaisies
Je vis dans un nuage
Et la vie se défile sous mon nez
Sans que je n’aille pu la flairer
La fin de semaine je me sauve
Je m’amuse comme toujours à droite et à gauche
Après je m’essouffle
Et me demande…qui est réellement le plus pauvre…

2 juillet 2008

Un après-midi avec mon nouvel ami

J’étais posément assise à mon bureau lorsque les cloches de l’église de la rue Bank retentirent
C’était comme un avertisseur qui me rappela que mon ventre criait famine
Par la fenêtre je vis qu’aucun nuage ne semblait couvrir le ciel bleu
Je décida alors de profiter de la chaleur dété pour manger à l’extérieur

Je m’installais dans un parc avec une couverture de laine que ma grand-mère avait tricoté
Je l’étala pour poser mon petit pique-nique que javais préparé
Je dégusta mon festin pour ensuite m'allonger sur la verdure près d’une aubépine dont le feuillage me servit dombrage
Une brise de l’ouest effleurait mon corps engourdit par la somnolence qui envahissait tranquillement mon esprit

Soudainement, jentendis un bruissement qui me fis presque sursauter
Jouvris les yeux pour découvrir un petit suisse à mes cotés qui semblait outré de peur
Je resta immobile un instant à contempler ce petit rongeur qui me séduisit par son air mignon
Je compris alors quil avait été charmé par lodeur des petits pains aux chouriços que je navais pas complètement terminé

Lentement je me releva vertèbre par vertèbre pour ne pas effrayer et faire fuir mon nouvel ami
Je m’empara des restants de mon goûté et divisa le pain en petites parts
Je lança donc un morceau juste derrière lui, puis un deuxième plus près, et un troisième encore plus près, et ainsi de suite jusqu’au dernier que je posa sur la paume de ma main

Il grignota chaque morceau afin de les entasser dans le creux de ses joues qui se remplissaient au fur et à mesure
Il arriva enfin au niveau de ma jambe où il comprit que cette fois-ci il devait courir un risque
Il hésita – il regarda vers la droite et puis dans ma direction, et vers la gauche puis de nouveau vers moi comme pour balayer du regard le terrain alors quon sapprete à faire un mauvais coup

C’est alors qu’il grimpa le long de ma cuisse et finit par sauter sur la paume de ma main
Je le saisi à toute vitesse et le dévora dun seul coup

non non c’est une petite blague

Il redescendit à toute vitesse et s’éloigna en bondissant vers les petits arbustes qui se trouvaient à quelques mètres de là et déposa ses réserves sous sa petite cachette secrète.
Je m’apprêtais à repartir lorsque je détourna la tête pour le retrouver près de larbre assis sur son postérieur, les pattes du devant dans les airs pour mieux étirer son coup me voyant m’éloigner

« Ne t’en fait pas petite bête des champs, je reviendrai demain avec un sac rempli de noix ».

24 juin 2008

Deux pieds sur terre

C’est une bataille entre ma raison et ma passion
qui mempeche detre tout et partout à la fois
dans une ville envahie de cimetières mais où les terriens ne saventurent pas
des vivants plus morts que les cadavres en décomposition
alors deux pieds sur terre je glisse sur le béton à ramasser les détritus laissés par ceux qui trébuchent à rien

Et jai déterré de ce même sol ce qui me tourmentait depuis longtemps
Je lai pris et à bout de force je lai lancé et jai couru vers ce malheur
je lai piétiné jusqu’à ce qu’il devienne comme de la poussière que jai ensuite aspiré de tout mes poumons afin que le poids cesse de peser sur mon cœur mais qu’il reste en moi comme de fines particules qui voyagent inaperçu à travers mon sang

Et je suis comme l'océan, je suis vaste et incomprise
je suis le reflet du ciel et la couverture du mystère de la terre
mais lunivers ne minteresse pas pour le moment il est trop loin et là-bas les nuages mempêchent de garder un oeil sur la planète-terre
parce que moi c'est dici que je viens et je reste avec ceux que jaime, ceux qui ménerve, ceux qui minspire, ceux que je déteste à la haine

Et si Dieu est l'architecte du monde il a oublié qui je suis
Car mon compte est vide de positif et déborde au négatif
Alors que mon cœur saigne comme saigne la terre dafrique
Mais je ne demande qu’une chose et cest de me laisser partir aider les pauvres
Hey Dieu, tas pas un petit miracle pour moi que je puisse menvoler pour attérir sous la canicule au Mozambique?

Deux pieds sur terre jai envie de sortir les armes et tirer vers le ciel qu’il arrete dexister comme un voile pour nous dissimuler la vérité
Et si je suis l'océan qu'adviendra-t-il de moi lorsque je serai six pieds sous terre?

17 juin 2008

Journal intime

Lhiver me manque
parce que quand il neige et que tout est blanc
et que jour après jour le ciel est couvert d’un épais nuage
qui tourne vers le gris à des kilomètres à la ronde,
ca me donne limpression que jai le droit detre déprimée,
que jai le droit de poser un pot vide le matin à lextérieur de ma fenetre
et avant de mendormir prendre le pot qui est maintenant rempli à craquer de neige glacée,
le mettre 47 secondes au micro-onde
et boire leau tiède pour intoxiquer mon corps de toute la polution dans lair -
peut-etre alors aurais-je retrouvé lenvie de pleurer
et des larmes acides sortiront de mes yeux trop secs
tellement je nai plus rien dans mon corps pour les humecter
et lorsquelles rouleront sur mes joues elles laisseront de longues et fines cicatrices
comme celles dont laisse les griffes dun chat
et mon visage ressemblera enfin à ce que je vis en dedans
et peut-etre les hommes cesseront de déshabiller mon corps de leur regard
comme si jétais vraiment si en manque

Mais là, même si aujourdhui il pleut
cest tout de même lété et bientôt le soleil sortira pour se moquer de moi
et si je pouvais je prendrais un arc pour tirer une flèche qui irait transpercer le soleil brulant
d'un angle parfaitement courbé pour qu’elle redescende vers moi
et aboutisse sur mon coeur pour le rallumer
Au lieu je dois cueillir des roses pour poser sur ma tombe
car je suis devenue comme une larve et meme mon esprit semble fuir mon corps.

3 juin 2008

La flamme de ma bougie

Quand jai commencé à habiter sous son toit
javais limpression que des anges mavaient emportés dans les airs pour me poser à ses côtés
Le soleil brillait de tous ses rayons et la nuit la lune semblait figée au milieu de ma fenêtre
Quelqu'un chuchota que cétait lhiver mais sa chaleur était si douce que pour moi la neige nexistait pas

Quand son corps menlacait cétait comme sil m'enveloppait de la fourrure dun animal
Alors je pris une bougie pour animer le feu de toutes mes émotions
Je choisis la plus grosse pour que jamais elle ne séteigne
Mais plus le printemps se réveillait plus je sentais que lair devenait plus froid

Quand jai posé ma main sur sa poitrine je sentis son coeur qui bat
Dans ses yeux se dessinait mon reflet et au centre brillait de petites étincelles
Je songea un instant que les étoiles tombaient du ciel
Il agrippa alors mon poignet pour m'emmener plus près de ce qui me fit trébucher

Quand je me suis approchée de la bougie jai vu que la cire ne fondait pas
Lentement la flamme commencait à samoindrir pour ressembler à une luciole
Je resta un instant à regarder fixement ce qui tout bas ne brulerait plus bien longtemps
C'est à ce moment que des lueurs fantomatiques se mirent à danser autour de moi

Quand jai voulu crier il me serra fort dans ses bras
javais limpression que des anges mavaient emportés dans les airs pour me poser dans un berceau
C'est alors que je compris que le feu brulerait infiniment
Dans le creux de ses yeux je vis une berge qu'il avait allumé avec la flamme de ma bougie

15 mai 2008

Rêve d'enfant

Ferme les yeux et laisse ton imagination te guider
Descends les marches de marbres avec les souliers en verre de Cendrillon
Évites les embouteillages dans la voiture de l’inspecteur Gadget
Dandines-toi sur le tapis rouge dans la peau de Marilyn Monroe
Vas nourrir les brebis avec Heidi en haut des montagnes de Maienfeld
Défis la sorcière méchante avec le petit Kirikou
Nages au fond de la mer avec les sirènes et les poissons tropicaux
Rends visite au Petit Prince et dessine lui un mouton
Envoles-toi sur le dos du dragon dans le monde de Chihiro
. . .
Et si tout cela te semble trop fantaisiste
Viens danser la valse sur la piste des amants
Sautes dans un bain de lait rempli de lucky charms
Glisses-toi sous la table du patron et fais un nœud avec ses lacets
Allumes une bougie et laisse la cire fondre sur tes doigts
Bénis la rivière en la traversant en nageant
Ouvres grand les bras et tournes en rond dans la tempête
Enlèves tes vêtements et roules sur le sable mouillé
Reste allongé sur le champ de blé jusqu’à la tombée du jour
Endors-toi sous les étoiles pour qu'elles veillent sur toi
. . .
Tu peux ouvrir les yeux maintenant – tu te sens déjà mieux

23 avril 2008

Un jour à la fois

Parfois j’aimerais être un personnage dans le Clan des Otori
Ou encore le mouton dans la caisse du Petit Prince
D'autre fois j'aimerais être l’encre de la signature d’un accord de paix
La lame du couteau tranchant un morceau de gâteau
Le sexe d’un homme et faire l’amour toute la nuit à une femme à la voix de Vanessa Paradis
Exister un instant dans l’esprit d’un innocent condamné à vie alors qu’il est le seul à connaître la vérité
Ou simplement vivre comme le vent et être consciente de tout et partout à la fois

J'aimerais être la couette sur ton lit pour te rechauffer l'hiver et te bercer la nuit
La bille de la roulette au Casino pour tomber sur ton jeton
La larme qui roule sur ta joue pour me poser sur tes lèvres
Tes ailes au moment de la chute pour ne pas te laisser tomber
ou ton sol à l’atterrissage pour amoindrir les dommages
Ta prochaine gorgé de rhum pour me balader dans ton sang et enfin te saouler
Ou encore être le son à travers ta musique pour t'aider à t'endormir
J'aimerais vivre plus près de ton âme car ton cœur j'ai peur de le briser -
mais l’âme n’appartient qu’à toi et personne ni même moi ne peut te la voler

Mais j'aimerais encore plus ne pas vivre ça ou du moins que tu sois là pour le vivre avec moi

26 mars 2008

Monde à l'envers

De Paris à Dubaï je t'offre:
Un souffle d’or
Une vague d’argent
Un arbre d’ivoire
Une montagne de diamants

D’Abidjan à New Delhi je t'offre:
Une arme blanche
Une poupée brulée
Une soupe aux cailloux
Un vautour patient

De mon âme à ton coeur je t'offre:
Un soupir silencieux
Une larme invisible
Une main de fer
Une image d'espoir