Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

30 novembre 2008

Qu'attends-tu

Qu’attends-tu?
Ne vois-tu pas que le chevalier à quitter la diligence
Que le coche s’enterre tranquillement sous la montagne enneigée
Depuis que sa structure de fer est sortie du moyeu des roues

Qu’attends-tu?
Le cocher est tombé de son cheval car son cœur s’est arrêté
Il s’est endormi sur le sol mais le temps n’a pas cessé d’avancer
Le sablier n’est pas encore complètement vidé

Qu’attends-tu?
Bientôt les fantômes sortiront de leur tombeau
Lorsque le soleil tombera et séclartera sur le blanc
Et que le vent se lèvera pour souffler la mort de l’âme

Qu’attends-tu?
La voix de la mer semble peu à peu s’engloutir sous le crépitement des arbres
Comment feras-tu pour te frayer un chemin si tu n’entends plus le son des vagues
Personne ne viendra – cette forêt sème la terreur

Qu’attends-tu?
Cette armature de bois est une prison
mais il n’est pas impossible d’y échapper
Dehors il fait froid mais il ne tardera pas à sinfiltrer sous le bois

Qu’attends-tu?
Le collier d’attelage est toujours enroulé à son cou
Sautes vite sur ton cheval blanc
va-t-en avant que les cloches ne retentissent

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