Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

26 février 2009

Comment je t'imagine

Je t'imagine aussi douce que brise d'automne
narguant le pollen des jardins d'Éden
les courbes aussi somptueuses que voûtes des cathédrales
la voix faite de satin; que le matin embrasse de rosée

Je te vois aussi élégante que lumière blanche
avec un rire que tu porte aussi bien que ton nom
qui m'apaise dans la torpeur de la nuit
que je visite dans la calomnie de la solitude

Je t'imagine aussi belle que modèle
vouée à ses plans comme une architecte
mais prête à voyager sous mon aile
sur un vol nous menant aux paysages incertains

Je te vois ouverte sur le monde
comme une statuette au sommet d'une montagne
aussi sensuelle qu'une algue dans les eaux des bermudes
dansant avec la mer sur un rythme aquatique

Je t'imagine imparfaite
aussi aveugle que je puisse l'être
dans la splendeur de ta simplicité
ne me laissant que ton parfum subtil en ton absence

Je te vois aussi royale que reine
la présence aussi apaisante que chute en forêt
à quelque part parmi les astres
dans l'harmonie du désordre

c'est donc ainsi que je t'imagine

ô toi, femme que je n'ai pas encore rencontré
que je connais peut-être déjà
que je ne rencontrerai peut-être jamais
mais que j'espère qui existe

Le silence

c’est comme un long chemin
parsemé de sagesse
c'est mes pensées de toi
à chaque heure de la journée,
chaque espace entre deux soupirs
à chaque instant où je respire

Le silence
c'est comme un immense palais
rempli de vide
c'est moi dans un monde sans toi
rêvant de nos plus beaux souvenirs,
de tes traits les plus fins
rêvant qu'il n’y a tout simplement pas de fin

Le silence
c'est comme une longue attente
enveloppée de patience
à compter les jours passés ensemble,
les jours depuis notre dernier repas
à compter les jours qui séparent notre prochaine rencontre

Le silence
c'est comme. . . la mort
noyé dans un éternel discours de larmes
à prier qu’un jour tu répondras,
que j'entendrai ta voix
à prier pour un avenir où tu es encore là

Noël sans toi n’existe pas
Reviens. . .Isaac demande pour toi.

23 février 2009

Leader du peuple

Sous les débris d'un peuple opprimé
naît un lion affamé
une lueur d'espoir surgit comme une plante en besoin d'oxygène
son charisme légendaire
lui permet de faire vibrer les foules
de souffler confiance
comme le courant souffle une vague sur le bord du Pacifique
ses ennemis collossales, aussi géants soient-ils,
ne l'empêchent pas de livrer discours sur podium
il met sa vie en péril pour le poids d'une masse
c'est la roche au visage de Goliath
ce sont les ancêtres déchus
qui s'affirment dans le torrent d'une menace

ses paroles inspirent
comme une guitare espagnole sur l'abord de la Compostelle
des regards s'illuminent
et le suivent direction le soleil levant
direction révolutionnaire
là où l'on ne vit plus l'enclume au tibia
là où l'on ne nous regarde plus vers le bas

il porte en lui une épée
qu'il prête à ses pairs
et lègue une confiance hors-pair
c'est la bouée des mers
la clé des portes vérouillées depuis des siècles lumières
il lève les bras et prédis la victoire
met au défi ceux qui n'osent pas y croire

il détruit esclavagisme, impérialisme, racisme...
toutes formes de ''ismes'' qui en donnent plus aux riches
il est un don du ciel
une forme de messi comme le christ
c'est qu'on admire son parcours
la façon dont il conduit son tracteur de bravoure
portant la mélancolie des plus faibles dans son coeur
il transforme frustrations
en rébellion que l'on chante tous en choeur

il s'affirme au pluriel,
impossible de l'acheter ça ne sert à rien
son but n'est pas matériel
et même si on ose le tuer
son nom s'accouplera par millions
pour reprendre les rennes d'une mission inachevée
essence immortelle
il défend des valeurs justes et universelles
il est le glaive des plus faibles
le rêve de King
l'aigle au secours des victimes
frères des nations et cultures
il parle différentes langues
mais véhicule chose commune

il est Morales, Lévesque et Gandhi
Barack et Ken Wiwa
Guevara et le Dalaï-Lama,
et encore plus, et beaucoup plus,
et plus que ça

Pour les enfants qu'on n'écoute pas

Pourquoi leur casser leurs rêves ou leurs espoirs?
Pourquoi pas leur dire que le monde est leur
au lieu de leur montrer l'heure?
Pourquoi pas leur laisser une chance
au lieu de leur fermer les portes?
Leur donner la clé est important
Pourquoi les laisser traîner, flâner?
Les délaisser?
Les jeter sans boussole dans la mêlée
faut leur faire un clin d'oeil les blinder
sinon c'est nous les cinglés
faut les libérer des chaînes
avant qu'ils se fassent épingler
Pourquoi les induire?
Pourquoi rien dire quand rien les inspire?
Un enfant sans rêves ya rien de pire
c'est le cas de le dire
faut pas que la flamme s'éteigne
faut leur tendre la main
avant qu'il soit trop tard demain
Faut les
aider pas les fouler
Faut leur
donner la vie
non pas leur enlever comme un voleur
ils pourraient être footballeurs
Barack Obama ou un ours polaire
Donnez-leur juste un peu de couleur

Donnez-leur de l'or et de l'âme
du piano et de l'orgue
le globe et la possibilité d'y remettre de l'ordre
écoutez-les
la télé n'est pas un psychologue
Rappelez-leur qui faut être enfant
avant d'être un homme
Parlez-leur de bonheur de bonne heure
Débarquez-les des radeaux qui mènent à la chute
Soufflez-leur du coeur
Donnez-leur les pyramides du Caire
Avant qu'ils tombent en chute libre
Offrez-leur un parachute
Laissez-pas votre petite fille s'habiller en Britney
Laissez-les vivre une enfance sans se soucier du vernis
Sans se
soucier d'être sexy
ou d'être belle pour être chérie
Apprenez-leur qu'on peut être belle dans son esprit
Faut qu'on
évite que les stéréotypes les bouffent
Pour qu'ils deviennent invincible
face à ce monde qui nous pousse
Ce qu'il faut
c'est un coup de pouce
et non pas un coup de crosse
cette toune-là
c'est pour tout les enfants qu'on n'écoute pas

15 février 2009

Le Grinch de la St-Valentin

Mais que se passe-t-il dans la tête des gens?

Aussitôt que le 14 sonne à l’horloge
On dérobe les consciences de leur forme
Le rouge devient tout d’un coup à la mode
On retrouve bijoux autour du cou comme une corde
Parfum coco-Chanel se promène dans l’air
Les bonbons-cannelle dans l’halène de partenaires
Les ports de mers de rencontres sont pleins
Tandis que célibataires tentent en vain de faire le plein
Les bancs publics de Brassens sont complets
Les hommes portent un complet
Et femmes cachent leurs complexes
Il y a des rangs dans les restaurants
Des files d’attentes pour se minoucher autour d’une soupe
En ignorant le poil de doute qui flotte dans la coupe
Cupidon a la gâchette facile comme un républicain en temps critique
Presque tous sont ciblés et deviennent des victimes

Presque tous? Non sauf moi, le Grinch de la St-Valentin…

Je me masque pour briser le set du dj du bal
Pour chanter des chansons les plus ignobles du carnaval
Je mets de la poudre à gratter dans l’huile de massage
Et du feu à la poudre dans vos sacs de glaçage
Je vous lis des passages du Marquis de Sade
Que pour saboter vos images d’amour sur la plage
Je vole vos copines messieurs
Et je les garde sous l’emprise de mes yeux
J’enregistrerai des films de cul
Par-dessus vos films d’amours cocus
Je remplacerai chocolat par du tofu
Et vos dernières coqueluches par une grosse femme dodue
Je désaccorderai guitares et tourne-disques
Tout pour vous rendre fou et vous faire faire des tours de piste
Je donnerai des yeux à vous
Aveugles de l’amour, aveugles de ce jour
Qui ne voient pas l’arnaque commerciale vous jouer des tours
Vous qui s’empressent dans les magasins
Pour vous procurer les derniers valentins
Vous qui cherchez le grand amour en cette date
Et qui rebroussent chemin le lendemain
Vous qui vous donnez la main par apparence
Qui vous faites narguer par une foule en transe
Par une fête presque sans sens
Par une fête qui devient une excuse

Non, cette année je me refuse de tomber sous la ruse de Cupidon
De tomber sous son air cupide et bidon
Rien à foutre de vos couples
Je suis le Grinch de la St-Valentin au cœur de béton…

10 février 2009

Viens, j'ai faim pour du gâteau.

Je t’écris cette lettre
Pour te dire qu’à travers tout mon désordre
ta voix réveille en moi un soupçon d’espoir
Comme le chant du moineau au premier jour du printemps
ou comme lorsque la marmotte sort la tête de son terrier après de longs mois
avant de se balader sur la neige fondante pour nous prévenir que cette année l’été sera ensoleillé

Ton rire me rappelle nos soirées d’été assis sur le bord de la rivière
Le soleil descendant au loin pour se réfugier derrière les montagnes
à l’heure où le courant se paralysait pour mieux découvrir la beauté d’un vaste étendu parallèle,
d'un ciel étincelant de petits reflets sous forme de minuscules flammèches que laissent trainer les derniers rayons pour réchauffer l’obscurité de la brise qui s’installe la nuit

Juste quelques mots pour te dire que jai vu ton expression
Ton oreille si finement développée percevant chaque intonation dans ma voix
À travers une mélodie espagnole, quelques notes de guitare et le murmure des quelques clients bavardant au loin là-bas
Mon récit sortant de ma bouche et toi devant dans toute ton admiration
Et cette larme montante mais résistante et se rendormant sous ton regard
sur le mien
dans le tien

Mais c’est ton silence qui me captive et qui m'envoute
et si je pouvais, je le couvrirais d’un voile en filament d’or
Pour mieux le conserver et en disposer lorsque calamité me fait trop mal
Lorsque jai envie de crier tellement la charge est lourde sur mes épaules,
quand jarrive même plus à respirer tellement jai le ventre serré

Et si tu n'as pas encore compris que cette lettre s'adresse bien à toi
je te le dis plus clairement
je lai écrite en pensant qu'à toi
et cette soirée devant un café
à échanger des mots comme si lété était encore là
comme si ma vie navait pas changé
alors je voulais simplement te dire:

Merci

pour ce moment passé avec moi
pour ces quelques instants
toi qui porte si bien ton nom
comme il est écrit dans la Bible...

David.

Sous une autre version

Chere Grand-mère,
Ou est-ce que t es jespère que t es mieux/
Et la personne a tes cotes, eh bien , jespere que cest Dieu/
Est-ce qui porte une barbe blanche ou une barbe bleu/
Mais peu importe je sais que tu nous regarde des cieux/
Au fait, j veux te feliciter pour tes accomplissements/
Tas mis au monde une grande famille jte dois mes applaudissements/
Un fils qui est devenu mon pere
Jte dois mes remerciements/
Ta perte passera pas sous silence
Ton nom gravera le ciment/
Je sais que
T etais pas forte sur les éloges/
Mais c est plus fort que moi
Ce beat me rappelle une epoque/
De ta chaise berçante/
Des fêtes en fin de décembre/
Avec mononc et matante/
Ou de l ete a la Baie pendant les vacances/
Cest le genre de souvenir nostalgique/
Qui me rappelle que t es tout partout
Comme le gaz carbonnique/
Mais un jour ou lautre
Jdois me rendre a l evidence/
Que tous le monde doit partir dans ce monde des vivants/

Les feuilles tombent
Les nuits deviennent sombres
Le blanc envahit la faune
Jusqu a ce que la neige fonde
Pour faire la place au printemps
Et le temps des bourgeons/
La vie reprend goût aux saisons
Sous une autre version/

Tes derniers jours etaient pénibles a cause de la maladie/
Maintenant que tout ca est fini
Tas ta place au paradis/
Mononc m a dit que tes parti en paix face a la vie/
dans ton lit d hôpital
a cote de dautres malades en phase terminal/
taurais du avoir une chambre pour toi/
on dirait que ce genre de volonté cest pour les gens bourgeois/
ou taurais du pouvoir vivre tes derniers instants chez toi/
ce maudit systeme de sante, moi jme demande cest quoi/
mais tu vois
chu pas pour commencer a rouspéter/
parce je sais que tu veux que j avance peu importe ou ce que t'es/
la vie roule, et jpeux pas laisser la roue se péter/
jai des projets, des gens que j aime, cest a peu pres tout ce que j ai/
ton salon/
degage toujours les memes parfum/
jpeux me rappeler la senteur de ton vieux tapis brun/
la ta maison est a vendre/ et ca malgre ton absence/
une vie reprendra sa place tout comme auparavant/

Les feuilles tombent
Les nuits deviennent sombres
Le blanc envahit la faune
Jusqu a ce que la neige fonde
Pour faire la place au printemps
Et le temps des bourgeons/
La vie reprend goût aux saisons
Sous une autre version/

3 février 2009

Noël sans toi n'existe pas

Reviens,
ou dis moi que je rêve
que je vis dans ma tête
que je ny vois pas clair
car tu n’es pas partie
tu es toujours là
juste à côté
et tu resteras
dans les bras de maman
sous le toit de papa

Reviens,
pour essuyer nos larmes
et j’essuierai les tiennes
je prendrai ta douleur
si tu effaces la mienne
et la tristesse dans les yeux de nos soeurs,
et la douleur dans le coeur de papa
la mort dans celui de maman

Reviens,
car depuis ton départ
je ne sais plus comment vivre
à force de faire semblant de rire
Et les autres ne savent même plus sourire
épuisés des sanglots versés dans un cimetière
à imaginer ton corps enterré sous nos pieds
ton âme là-haut trop loin de ma main
pour te rattraper
et te ramener

Reviens
que je puisse dire à un enfant
que sa marraine est toujours là
que Noel c’est une fête enchantée
et pas le treizième jour suivant le moment
où tu es tombée sous les griffes du mal
sous la lame de lenfer

Reviens,
ou dis moi comment revenir en arrière
car je voudrais devenir criminelle
et passer ma vie dans une cage
derrière les barreaux
pour sauver la tienne...
la mienne...
l'âme de la famille toute entière

Je ten pris reviens
et dis moi que ce n’était qu’un mauvais rêve