Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

9 décembre 2008

Mes cheveux noirs dun doux trésor

Je sais que tu es là
Juste à côté
Mais je ferme les yeux
Car je ne veux pas la rencontrer
Comme ca
Même si moi je te lai fait des milliers de fois
Je ne peux pas maintenant
Plus tard peut-etre mais ca ny compte pas
Je préfère garder les souvenirs dun jour de tempête
des joues rouges et du nez qui coule
dun rêve vêtue dune robe blanche
les cheveux dans le vent
sur un fond vide mais qui veut tout dire
De deux corps allongés sous un feuillu
Dans l’innocence d’une première fois
Juste avant les torrents, les larmes
Et toutes les cigarettes
Des souvenirs d’un grenier
dans un décor couleur de feu
où tu t'allongeais sur un hamac bleu
De toute ta pâleur sur mes tons de bruns
Des rires profonds
Des pleures juste pour faire semblant
qu'il ny avait pas que de la joie
Des souvenirs de linfini
Du temps ou tout était possible
Où le regards ne semait pas la peur
Où la naïveté ferait pousser des bébés
Quand il ny avait qu’amour et qu’amitié
entre des couches de pureté
que personne ne pouvait percer
Des souvenirs de cuisine délicate
De pâtes aux fruits de mers
Dun marché juste à côté
Et des légumes frais étalés sur un couscous
Dune couscousière qui me sert encore pour cuisiner
Et qui me rappelle toutes les raisons
pour lesquelles je garde ce portrait dun enfant à la tête blanche
sur une table de chevet tout près de mon lit
dun ange qui veille sur mon sommeil
à toutes les nuits
Ce sont mes plus beaux souvenirs
Et personne ne pourra les détruires
Des souvenirs dun ange gardien
qui réchauffent toujours mon coeur
même dans la noirceur dun hiver sous la neige
et c'est pourquoi je préfère encore pour un instant
pour un peu plus longtemps
fermer les yeux

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