Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

6 novembre 2008

Journée britannique

Journée britannique
là où le brouillard se dissipe dans l'océan de notre atmosphère
C'est la stagnation des temps
qui recherche faisceaux de lumière à coup de loupe de Sherlock
C'est la grasse matinée de Buckingham
là où résonne la paresse de la famille royale
C'est une chanson de Coldplay
que l'on rejoue encore et encore pour s'imbiber la grison de l'air,
pour siffler la mélancolie d'un accent aux troittoirs de pierres
Les aiguilles de Big Ben se sont immobilisées
pour sonner le glas des jours heureux
Les sourires sont vides
tout comme nos rues qui donnent fier allure de scène d'homicide,
car les témoins se sont réfugiés dans les draps douillets de leur domicile
C'est le lendemain des soirées pubs
des soirées abîmées par le temps des Hooligans
C'est le retour au calme
où l'on ne peut qu'entendre silence et humidité dans la grande cours,
car les gardes ne jouent plus la trompette,
ils trimballent un ronflement
aussi lourd que la flotte de la Reine Élizabeth
C'est les baillements des fans de Manchester
abasourdis par un temps qui ne recule devant rien
C'est cette journée à la cervoise tiède, au thé à la menthe
que Churchill sirote
d'une soif aussi modeste que les plaines du Pays de Galles
C'est cette journée où l'on conduit sur le côté gauche de la route
car la brume nuit à nos sens
C'est cette journée où le jour n'est ni jour, ni nuit
il est tout simplement loyal aux nuages gris
comme le sont les loyalistes au concept de royaume uni
C'est cette journée colonie qui se fait sosi de sa ''terre mère''
Cette journée où les gens marchent à pas de zombi
comme le faisaient les travailleurs aigris par leur destinée de prolétaire

2 commentaires:

Suzi Medeiros a dit...

Tu es génial. Tu as écrit ca ce matin au travail?
Je navais jamais vu autant de brouillard que ce matin.
Ça rend les regards des passants vide de vies et pleinement assombris malgré le quelques degrés exagérés en ce temps mais parrait que c'est pas le réchauffement mais l'été des indiens en retardement.
loool bon jarrete.

David Dufour a dit...

ouais jai ecrit ca ce matin, merci pour la correction, le pire cest que javais revise pour voir si je navais pas fait derreurs!!yeha
tu mappelleras, a la prochaine