Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

29 octobre 2008

ces créatures étranges

J’entends souvent ces phrases retentir dans le silence…
‘’Arrête de te prendre pour Superman’’
‘’Ces policiers sont tous des Ripoux’’
‘’La vie c’est une boîte de chocolat, on sait jamais ce qu’on peut y trouver’’
Les gens se les répètent sans être troublé pour autant
Après je les vois ramper,
Ces créatures venimeuses prêtes à tout pour pénétrer nos pensées…
Elles rentrent et sortent des boîtes
Le jour, comme la nuit, de midi à minuit
Quelquefois elles s’introduisent en salle
Et attire l’œil curieux des foules,
Tous esclaves d’une passivité phénoménale
Les gens se gavent de ces bestioles numériques
Et s’injectent leur venin cinématographique
C’est le cas de le dire
On est tous drogué, givré, anesthésié
Et ces bêtes n’en font qu’à leur tête
Elles s’accouplent, se multiplient et alimentent notre imaginaire collectif
Et c’est avant tout ce qu’elles adorent,
De nous entendre dire que le mal incarné c’est Darth Vador
De nous laisser croire que sous ces eaux tumultueuses
Se tient un requin à la mâchoire d’or
Qui mord n’importe quel pêcheur sur son mât,
Les gens s’y laissent prendre à leur jeu
Certains se prennent pour Stallone et se croit plus courageux
D’autres s’imaginent des tornades aussitôt que le ciel est ombrageux
C’est dangereux!
Ces insectes viennent en toute sorte de saveur
À l’européenne ou hollywoodienne
À l’intello à l’Hollywoody Alien
Ou en science-fiction à l’Alien
Il serait faux de dire qu’elles nous aliènent tous
Au contraire, elles nous font tous crier des bêtises du genre ‘’Adrienne!!!’’
Qui n’a jamais voulu courir les escaliers d’un pas de boxeur?
Ou prendre le chemin des jeunes magiciens sur un train à vapeur?
Revenons sur terre un peu…
Mais certaines de ces bêtes s’amusent à nous faire peur,
À perpétuer une franchise de hantise
À donner des noms semi-drôles, semi-gentils
Et j’ris jaune lorsque l’on me donne l’icône de Tanguy
C’est de leur faute
À ces animaux virtuels empilés sur nos étagères
On en devient fou crois-moi
Depuis The Notebook toutes les femmes sont en émoi
Et chaque fois que j’croise une Marie, je lui trouve un je-ne-sais-quoi
Appelez le terminateur, euh j’veux dire l’exterminateur…
Ces créatures rampent sous le faisceau de lumière
Pénètrent nos rêves pour devenir américains
Pervertissent notre innocence reine merde
J’étais pudique
Jusqu’à ce que j’vois Eyes Wide Shut de Kubrick
Je ne sais pas ce qui leur prend à ces cyclopes
C’est dur pour eux de trouver le bon cop, le bad cop
ou le Beverly Hills cop, ou le Robocop…
Quel foutu flic est le meilleur, j’suis confus
J’essaye de me trouver une issue,
Alors j’me répète que la vie est belle
Que de mon cinématoscope, j’me dois de voir la vie en rose
J’essaye de me donner les 1ers rôles
Et j’hallucine des figurants
J’appelle mon barbier Édouard aux mains d’argent
Le conducteur d’autobus
Un sauveur de vie qui doit conduire au-dessus des 50 km/h
À cause d’une bombe installée sur l’engin par un fou qui sème la terreur…
J’rigole un peu
Mais c’est à cause de cette fièvre
Celle qui m’emporte un peu, pas juste les samedi soir
Celle qui m’a transformé en crackhead à cet âge des ténèbres
En attendant ma prochaine dose, j’me répète ces phrases
‘’Think big sti’’
‘’Je suis le roi du monde’’
Ces créatures m’ont refilé plein de cicatrices
Mais j’me rassure d’une sagesse qui ne fait que mûrir
Que ‘’la vieillesse c’est la seule maladie dont on ne peut espérer guérir’’

2 commentaires:

Suzi Medeiros a dit...

Nice! finalement té sortie du traffic. . .Faudrait peut-etre aller voir si Billy est pris avec Benicio. :P

SkannDall a dit...

D on reconnait le slammeur dans le rappeur. Le texte est nasty, pour l'américain, l'europeen, lafricain, mais mais le chinois....