Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

27 octobre 2008

Live to tell.

Souvent je pense à toi
Au jour où je tai rencontré pour la première fois
Quand jétais la nouvelle parmi tant dautre
Et toi l’ancien qui connaissait tout le monde
Avec tes grands yeux bruns et tes longs cils à n’en plus finir
À tous les bons moments parce qu’y avait rien d’autres
T’étais toujours positif même quand dans un cours
tavais pas des bonnes notes

Je me rappelle notre première virée
Quand on a dansé toute la soirée
Je naimais pas la bière
mais tu me disais toujours :
« allez bois, ca coute moins cher »
Parce qu’on etait qu’étudiants
et comme ca on fêtait plus longtemps

Maintenant la bière ça me rappelle des souvenirs
Toutes les fois où on partait
discrètement s’en se faire voir
pour finir les soirées ensembles
car ça nous amusait d’entendre les rumeurs des autres -
De ceux qui s’imaginaient qu’on s'aimait en cachette

Mais on était pas amants –
On était juste amoureux
L’un de l’autre sans jamais se faire l’amour
Parce que moi jaimais les hommes
Et toi, t’aimais pas les femmes
Mais ça, c'était mon secret à moi
Tu me l'avais dit comme on offre un cadeau pour la première fois à une personne qui ne sait pas encore qu'on la trouve spéciale.

Et tu me disais toujours :
« Si j’étais aux femmes je t’aurais épousé et j’aurais fait des études en politiques pour devenir President parce que j’aurais pas simplement voulu faire des enfants mais bâtir tout un pays avec toi à mes côtés pour m’inspirer»
Putain que tétais gentil -
Tu restais toujours positif quand moi jétais triste
Et c'est dans ces moments que tu disais que jétais une perle rare qu'on doit parfois frotter pour mieux briller

Tu te rappelle, tu m’appellais « la Pollock » ?
Car apparemment ça m’irait bien d’être la seule rescapée juive du temps de la deuxième guerre
Mais celle-là, je l’avais jamais comprise
Mais je sais juste que ça me faisait rire
Parce qu’avec toi y’avait rien d’autre à faire que rire et rire plus fort

Même dans le silence tétais toujours le plus drôle.
Tu me forcais à fumer des clopes
et même si je détestais le goût
je les fumais avec toi pour te faire plaisir
parce que javais jamais rencontrer quelqu'un qui aimait autant s'amuser -
quelqu'un qui restait toujours positif même quand lhiver tout est dépressif
Tu me trouvais tellement fatiguante quand jdisais: "c'est pas bon pour toi"
alors tu répondais tout le temps :
"ca sert à quoi de rester sur terre trop longtemps quand tous les autres sont plus là pour fêter avec toi"

Tu sais, souvent je pense à toi -
même si ca fait presque 2 ans que j't'ai pas vu
Et je me rappelle ce dernier mercredi
Assis devant moi dans mon salon
quand tu m'as demandé encore une fois de garder un secret. . .
Et t'as dit :
"J'arrêterai jamais de fumer. . . je laime ma cigarette et c'est pas elle qui va me tuer"

Depuis ce jour,
quand je pense à toi
je me dis que pour une fois,
juste pour cette fois-là,
jaurais aimé que tu sois négatif!

2 commentaires:

SkannDall a dit...

Ahh la suze, comment résister. Avec un text pareil on a envie... d'etre... d'être... bon je sait pas vraiment.... mais oui..mais oui on a envie d'être meme dans notre hétérosexualité intégrale celui a qui ce texte est dédié. Qué brava!

Suzi Medeiros a dit...

Non Skandourah. toi tu voudrais être moi parfois, ou que je sois toi - mais en vérité tu voudrais etre un...un fauteuil dans un salon de coiffure pour dame