Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

14 septembre 2008

Chut!

J'ai obstrué le passage de ce membre entre mon dos et ma poitrine
pour que le battement reprenne son cours normal

J'ai écarté les barreaux de ma cage thoracique
pour en échapper un dernier long soupir

J'ai ouvert la porte de mon crâne
pour y laisser fuir nos plus beaux souvenirs

J'ai effacé de ma rétine les dernières images de ton sourire
pour ne plus te reconnaître

J'ai déraciné de mon corps les cicatrices
pour les poser dans une bouteille vide que j'ai jeté à la mer

Je l'ai regardé s'éclater contre un rocher en milliers de morceaux de verres
pour aller se poser dans les fonds océaniques -

Là où les coquillages de mer pourront dévorer ce qui n'existe plus en moi:
toi!

Aucun commentaire: