Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

1 février 2010

Neige

Les saisons, les mois ne nous quittent pas
Le temps nous rattrape à chaque tournant
Pour oublier on ferme la voix et on ouvre la main
celle qui noircie des pages blanches
de toutes nos émotions criant à l’aide
Pourtant ne criant plus bien fort
par volonté de tourner la page
Page blanche à la poursuite d'images sereines
Des semblants de pensées douces et sans visions
Des pensées soutenues couleur de joie
Quoiqu’elles sont couleur ébène depuis maintenant …
Des pensées régulières
même sans avenir mais qu’on voudrait blanchir
pour recommencer à neuf
Retrouver la cadence régulière d’autrefois
quand on ne courrait pas dans le néant
derrière de faux petits bonheurs
lesquels effacent ce qui nous tourmente,
ce qui nous manque
Rattraper cette époque
où l’on ne rêvait pas de schizophrénie
cherchant le vide pour voir ce que l’on ne voit pas
ce que l’on ne voit plus
pour entendre des sons de l’invisible
à la recherche de la voix de la raison
celle qui mène vers la bonne route
là où les saisons nous quittent
les mois nous oublient
celle où les jours se taisent à chaque tournant
et laisse une page blanche quelque part dans le temps

2 commentaires:

Alexandre Skander Galand a dit...

Wesh, je viens de relire ce texte,
j'adore!!!

Suzi Medeiros a dit...

Merci Skandourah.
Ça me rappelle que ça fait un moment déjà que j'ai pas écrit (M. David aussi d'ailleurs!!!).
Bientôt c'est toi qui va gérer le site!. J'aime bien la valse.