Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

26 février 2010

Rien n'est pire

J’ai mal au cœur et le journal à la tete
Et les peuples qui s’entre déchirent pour le pouvoir
J’ai mal au cœur, la vie ne sera jamais parfaite
Et les exemples pessimistes sont nos boudoirs

J’ai mal au cœur, le succès est l’argent des autres
Et les hommes ne se font jamais confiance
J’ai mal au cœur, on marche sur les droits de l’Homme
Et l’état n’est plus l’unique cause de la violence

J’ai mal au cœur, quand je pense à mes propres échecs
Et toutes les routes que j’ai prises pour me reprendre
Mon passeport se résigne à être celui d’un méthèque
Surpris de ne pas être considéré étrange

J’ai mal au cœur, par les diverses tromperies
Et les colombes de la paix massacrées
J’ai mal au cœur, nos envols suscitent le mépris
pour de la viande certains sont incarcérés

Et toutes ces femmes qui sont nos mères
Tellement qu'on n'est plus étonné
Que, par amour, elles nous lacèrent
Rien ne fait plus mal au coeur que de voir sa mère brailler

J’ai encore mal au cœur, quand je pense à mes voisins
Mon impuissance à les inviter auprès du feu
J’ai mal au cœur, le temps nous dit ce qu’il veut
Moi je suis un jeune vieux qui redoute les policiers

J’ai mal au cœur, nos rues restent désertes
Suite à des cris de joies, de plaisirs et de faux espoirs
J’ai mal au cœur, a chaque année il y a des pertes
Et puis les rêves deviennent en une nuit des cauchemars

J’ai mal au cœur, la danse n’est plus une ballade
Et les chants sont des dédicaces à la haine
J’ai mal au cœur, on s’accepte malade
Et on ne respecte plus la peine

J’ai mal au cœur, les fleurs sont pour les cercueils
Et les belles paroles sont des fausses promesses
J’ai mal au cœur, il n’y a de l’égal que dans l’orgueil
Et nos meilleurs amis sont attachés à des laisses

J’ai encore mal au cœur, et parfois je pleur,
mais rien n’est pire que de voir
notre propre mère brailler

5 commentaires:

Alexandre Skander Galand a dit...

Dédicace à mon père, Georges Galand, parti en février 2003. On te pleur, tous.

David Dufour a dit...

Bravo pour ce texte Galand...

Suzi Medeiros a dit...

Skandourah fils de Galand
Sept ans déjà... le temps passe, les saisons changent, pourtant les pleurs persistent.

Alexandre Skander Galand a dit...

Merci pour votre empathie. En passant vous me manquez!

Suzi Medeiros a dit...

Faut rentrer maintenant!