Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

22 mai 2010

L'amour est mort

Sur le perron de l’histoire, ne dis –ton pas
Que cupidon est aussi mort que dieux
Finalement, les deux n’ont-ils pas l’espoir au trépas
Puis, au fond celui qu’on a tué, n’est ce pas l’amoureux

Mon adorée, ma plaque dorée, ma dulcinée
Je te porte dans ma chorée, le cœur chloré et troué
Mais l’on a bien vu que lorsque l’un est heureux, l’autre souffre
Et la suite, nous a porté au gouffre

A force de confondre le bonheur et le plaisir
L’envie devient le rire de tous les mal- heureux
La misère attend son ère et puis se remet à sourire
Vu que l’on a fait plus que survivre, on devient peureux

Mon bel amour, mon cher amour, ma calcinée
Ce jeu nous a engouffré, et tu le sais
Et qui que soit la souris ou le chat
Nous tombâmes dans l’appât du gain, de nid nous sommes devenu des proies

Chaque seconde compte et la minute prend sa place
Au nouvel an on se rend compte, que nos vœux se remplace
Ce n’est pas qu’on est devenue trop vieux pour croire
C’est plutôt que nos résolutions nous ont laissé choir

Mon merveilleux caprice, ma chère lubie, ma victime
Nous somme tous deux martyrs
Défendable est notre crime, mais ni dieu ni la justice
Ne savent, que nous ne somme ni responsable ni libre

Le vrai désir est une affaire de plus d’une heure
La douleur de l'autre attend son laps et puis se met à écrire
Qu’on a fait que fuir ce à quoi il fallait donner le cœur
Comme un soldat qui se bat, et puis qui tombe dans le fou rire

Ma claire lune, ma douce dune, mon insomnie
Mes cauchemards equivalent ton absence
Et, voila pourquoi je vie la nuit
La lumière est la table qui fait ombre à ta présence

Un douloureux divorce que de désarmer la bombe à retardement
Décharner de sa force, de ses années, de sa tombe, du temps
L’homme est prêt à embrasser ses faiblesses et sa tristesse
Mais la vie est une étrange et éphémère caresse

Ma tendre guerrière, ma chère rupture, mon impossible retrouvaille
J’ai saisie le tonnerre, Vénus autant qu’Aphrodite se font vielle
Ainsi, on ne s’exprime plus en locution latine, mais à post mortem
Et pour ce, sur chaque passion je pose lyrics et chrysanthèmes

1 commentaire:

Jane a dit...

"Qu’on a fait que fuir ce à quoi il fallait donner le cœur"

C'est ma phrase préféré...