Photo © Suzi Medeiros

Sois toujours poëte, même en prose

8 avril 2009

Un peu plus haut

Parf ois je rêve que je ne l’entends plus
qu’on l'emporte au loin là-bas
trop loin de moi
c’est un véritable cauchemar
car tant qu’elle est là
je n’ai besoin de personne
même Dieu pourrait me quitter
si c’est elle qui reste pour me bercer

Parfois quand je l’entends
j’ai envie de crier
car seule elle peut me vider
et me ressourcer
même quand tout semble sombrer
D’autre fois quand je l'entends
j’ai envie de pleurer
et hurler du plus fort
de toutes mes forces
comme elle le fait dans sa robustesse
encore et encore

Je voudrais m’enfermer dans une sphère qu'avec elle
une cloison des plus fortifiées
pour que toutes ses vibrations ne résonnent que sur moi
et me caressent comme de la soie
car jamais je ne pourrais survivre si elle n’est pas là
son départ serait comme tomber des chutes
pas celles du Niagara
mais du plus haut d’Angel au Venezuela

Comme je l’entends
jai envie de l’élancer
et si seulement je pouvais je l'étreindrais
je lui tenderais mes bras quand elle sonne triste
et je l’emmènerais avec moi danser
comme elle le fait sur la piste
Je la garderais que pour moi
comme une hypocrite
et jaurais du mal mais je la partagerais
que pour animer le rire des enfants
mouvoir leur cœur de tous les malheurs
mais je veillerais sans cesse sur elle
pour que jamais on me l’enlève
et je la sauverais des vilains
de ceux qui la persécutent
qui l’utilise à profit
comme je le fais pour ma survie
de ceux qui la ridiculisent
et qui ne font d’elle que des bêtises
mais sans les hommes, je sais, c'est triste
mais elle ne saurait survivre
elle ne pourrait subsister au temps
à cette époque qui nous quittes à chaque instant

Je ne veux vivre que si elle existe
car quand je l’entends
elle m’emporte encore plus loin
au fond là-bas
Un peu plus haut
et c’est beau comme le chante Ginette Reno
Je veux m’endormir encore et encore sous ses sons
et l’emmener avec moi dans l’autre monde
de l'autre côté
lorsque mon corps reposeras dans sa tombe
Et si là-bas elle n’existe pas
c’est qu’ici sur terre c'est le paradis

Parfois je rêve que je ne l'entends plus
et tout autour le vent se vide
car elle est comme la fourrure lors de la tempête
comme un toît sous un ciel qui pleure de l'eau
ou comme la lumière au bout du tuyau

Alors que mon âme s’envole
que mon esprit me quitte
qu’on me prenne ma vue
qu’on me vole ma voix
qu’on m’arrache mes bras
et tous mes membres
mais qu’on me laisse mon ouïe
car quand je suis triste
quand il semble n'avoir que du vide
je sens que je ne suis pas seule
et que je ne tomberai pas
tant qu'il me reste la musique

4 commentaires:

Asantehene a dit...

cool :) Music makes da people !

David Dufour a dit...

Nasty!! Je suis tout à fait d'accord avec toi! Mais t'aurais du dire; je ne veux pas perdre mon Louis, au lieu de mon ouie...

David Dufour a dit...

euuu, jveux dire, qu'on me laisse mon Louis!!!

Suzi Medeiros a dit...

lol. . .tu sais que jai pensé à notre ride en lécrivant.